Un Noël blanc, même en Irlande

26 décembre 2010

Premièrement, je souhaite un merveilleux temps des Fêtes à tous et à toutes, nous pensons beaucoup à vous et sommes là en pensée.


Piétons empressés de terminer les emplettes de Noël.

C'est bien connu: Père Noël et sa calèche en stand by pour des touristes

De notre côté de l'Atlantique, Dame nature nous a fait cadeau d'un Noël blanc. Je trouve cela superbe, même si un collègue de travail m'a accusé (gentillement) d'avoir transporté le froid et la neige avec moi en Irlande. Je lui ai répondu qu'il aurait aussi pu faire un effort et transporté de son côté le soleil sénégalais de son pays d'origine.

Depuis que nous sommes ici, nous vivons bien plus qu'une relation avec notre pays d'accueil, mais aussi avec une diversité culturelle incroyable. Hier, par exemple, nous avons passé la soirée de Noël avec deux Français et 5 Polonais. Pep en a profité pour perfectionner son polonais et comme tout bon Noël qui se respecte, nous avons mangé comme des cochons et aussi bien bu.

Il s'agit d'un Noël tranquille pour nous, très différent donc de se que nous avons l'habitude de vivre. Pas trop d'excès et de party, j'imagine que ça peut pas faire de tort non plus. Pour le réveillon de Noël, on s'est fait un bon repas traditionnel Irlandais en amoureux. Le matin suivant, Pep a préparer les meilleures crêpes que j'ai mangé de ma vie, tout simplement fabuleux et nous avons paressé en regardant le film Edward Scissorhands qui est maintenant pour moi un incontournable de Noël.



Ce classique cinématographique est en effet pour moi un chef d'oeuvre. J'en conviens pour dire qu'il ne s'agit pas du film le plus joyeux, mais il est tellement chargé d'émotions et de sens. Définitivement dans mon Top 10. Ha, comment résister à la comédie tout à la fois romantique et macabre de Tim Burton et le charisme incontestable de Johnny Depp?

Bref, on passe du bon temps et bientôt nous accueillerons 2011 pour laisser 2010 derrière nous, quelle année!


Au coin de chez nous

Kiosques de Fleurs. Il y a en a partout, même après une bordée de 10 cm de neige

Powerscourt, le plus beau centre d'achat que j'ai vu et merveilleux exemple de reconversion réussie d'un vieux bâtiment.

scène nocturne au centre-ville, quoiqu'il fait tout aussi noir à 16h30 de l'après-midi!

Les Irish sont pas trop habitués à la neige et cela provoque parfois de drôle de réaction comme utiliser un parapluie pour se protéger... what?!



Un solstice pis 3 pieds de neige plus tard

21 Décembre 2010

Joyeux Solstice tout le monde!  Au pays des Celtes, d'où nous viennent plusieurs traditions cérémoniales qu'on a reconverties Christian-style, eh ben on s'en fout un peu, du solstice, finalement.  Bon, je ne m'attendais pas vraiment à plus de Dublin, mais là j'étais le seul au bureau encore assez touriste pour le mentionner.  Ça fait que, comme ça, c'est la journée la plus courte de l'année.  Good.  Parce que le soleil s'est couché à 16h05 et il s'est levé à 8:37.  8:37, c'est tard en simonak pour se lever.  Et la grosse différence, c'est qu'il reste vraiment, mais vraiment bas, le soleil.  Même au plus haut, si on se promène en ville, les buildings le cachent pas mal tout le temps.  Je m'en viens tellement blanc que si je me mets tout nu devant le mur blanc du salon, Véro me reconnais juste à cause des patterns de poil.  Tellement pâle qu'on s'en vient transparent.  Je peux même pas cacher à Véro que j'ai encore mangé des patates pour dîner parce qu'a le voit à travers mon estomac anyways.

Pour en revenir au solstice, et bien j'aurais voulu assister au Solstice à Newgrange, un espèce de Stonehenge Irish (donc le même principe, mais qui sent la robine).  Mais c'est une lotto.  On a participé, mais avec 30,000 noms, on avait pas trop de chances.  De toutes façons, y neigait et ils ont rien vu.

Sinon, et bien ici il neige solide.  Je pense ben qu'on en a plus qu'au Québec.  Tout à fait unique comme phénomène, et les Irish se peuvent pu.  What? IMF and EU Bailout? Nevermind about that!! Look at all that feckin' snow!


Pas une raison pour que Lady Malone arrête de s'exhiber la craque




À part ça, on travaille beaucoup.  C'est plate.  Mais c'est juste pour quelques semaines.  Après ça, le party recommence! Woohoo !

M'en va au Japon

14 Décembre 2010

M'en va au Japon.  Pis, ben, évidemment, Véro aussi.  On a pas mal hâte.  Mi-mars, on part.

Pourquoi?  Laissons ce vidéo résumer:

Party de Noël de job de jeunes professionnels branchés de Dublin

12 décembre 2010

Vendredi dernier a eu lieu notre party de job à Pep et moi. Nous avons bien mangé, bu, dansé et ris. Et pour la première fois depuis que nous sommes ici, les lunettes de l’an 3000 se sont faites aller, Pep a bien fait de les insérer dans nos bagages. Y faut dire que ces superbes montures révolutionnaires ne laissent personne dans l’indifférence. En voici la preuve:



Le très chic Pépito avec l'accessoire du futur





Il y avait au-delà de 250 personnes regroupées dans la salle de réception d’un Hilton, évidement, tous n'ont pas eu le privilège de porter les désormais très célèbre lunette.

Les convives étaient sur leur 36, paillettes et glamour définitivement au rendez-vous. C’est juste un peu de valeur que nous n’ayons pas pris la peine de prendre une photo de moi et Pep puisque nous aussi on était pas mal swell.
On a pas mal dansé, mais je dois ajouter que le DJ était pas trop fort sur le mixage. Je crois bien que je n’ai jamais entendu une transition entre chansons aussi ratée, pas mal drôle, mais pas fort. Tant qu'à faire y aurait du mettre la Macarena.
Sinon à part ça j’ai aussi eu l’occasion de voir ma boss chaude raide, souvenir précieux et potin en vue pour lundi matin.


Boss chaude portant lunette de l'an 3000

J’ai gagné une game de X-box (j’aurais bien aimé que ce prix soit accompagné de la console…), mais surtout, à la fin de la soirée j’ai piqué une plante de Noël pendant que le dude de la réception avait le dos tourné. Elle fait désormais parti de notre décor, voyez par vous-même:




Bref, ce fut une très belle soirée passée en compagnie des collègues et nous avons glorieusement conclu le tout 5 heure du mat… mais sans poutine.

So ! So ! So ! So... how 'bout another woon'o dees Guinness, lad?

6 Décembre 2010

Attention ! Pays à vendre ! Scandale financier! Révolution ! Mais après la vague de froid, ok?  Parce que là, y neige.

C'était la manifestation monstre, la semaine passée, pour protester contre le "bail out" proposé par le gouvernement Irish, l'Union Européenne et le FMI.  Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue: entre 50,000 et 150,000, dépendent des sources... tsé.  entre 50,000 et 150,000 - c'est comme dire "chus correcte: j'ai juste pris entre 1 et 12 bières".  Anyways, le fait est que ce serait la plus grosse manifestation que Dublin aurait connue.  Ça a l'air de rien, mais c'est quand même 1 Dublinois sur 10.


Y'en avait jusque dans la rivière, des maudits communistes.
Y'a eu des beaux discours, des belles pancartes pis des beaux drapeaux, et tout le monde est rentré à la maison.  C'était vraiment très tranquille.  Ça brasse plus que ça dans le LUAS en revenant de la job, et Temple Bar est plus bruyant le vendredi soir - neige ou pas neige.  MAIS la manif était à midi.  Ça leur a peut-être pas laissé le temps de se mettre assez chaud, je sais pas.. mais ça manquait du bon loud Irish qu'on leur aime tant (des fois).

La statue de Jim Larkin était plus crinqué que la foule.


Sur un ton léger: Le shopping à Dublin

5 décembre 2010


Clin d’œil féminin pour celles qui aiment le lèche-vitrine…

La tentation est souvent grande, très grande. Je suis entourée de boutiques de vêtements vraiment cool et chaque jour, pour aller et revenir du travail, je dois passer devant ces paradis du shopping (on est loin des « borings » Promenades de l’Outaouais).

C’est pas vraiment que je suis une « magasineuse » compulsive ou même constante, mais j’ai quand même cet attrait facile pour tient, un beau foulard soyeux qui irait bien avec mon manteau rouge, une paire de botte noire que je veux depuis longtemps, un petit bonnet irrésistible, on voit le genre... Et oui, il n’y a pas que des pyjamas roses en vitrine même si ces derniers sont très populaires à mon plus grand desespoir...

Il y a la rue Grafton, qui est notamment très reconnue pour ses nombreuses boutiques Haute gamme (je me tiens loin donc). Mais il faut ajouter que cette rue piétonne est animée d’une ambiance très vivante et particulière. Il y a des artistes de rue des plus originaux; des peintres, des sculpteurs, des bands live, des statues humaines, il y a un jeune de genre 10 ans qui joue du piano parfois. C’est vraiment pas banal et ça va certainement au-delà du simple shopping.

Grafton street, sous le regard d'un artiste

St Stephen green mall, très cool architecture pour un mall. D'ailleurs, le toit en verre revient souvent dans la conception des bâtiments en Irlande. Je crois qu'avec un climat aussi pluvieux, ils souhaitent faire pénétrer la lumière le plus possible, quoique les pubs ne suivent pas trop cette logique...

Il y a aussi le Jervis shopping Center qui propose une variété très intéressante de magasins de vêtements. Dernièrement, il y a la boutique Forever 21 qui a ouvert ses portes. Cet endroit là est démesuré et dément. Il y a pas deux, pas trois, mais bien quatre étages de vêtements. C’est la folie là-dedans et à bien y penser, de cet endroit aussi je préfère rester loin.

Mais je l’ai trouvé ma boutique de rêve, tellement que cette boutique devrait porter mon nom (en toute modestie évidemment). En tout cas, je ne me plaindrais pas s’il s’agissait de mon garde-robe de tous les jours. Alors ce charmant endroit, qui se trouve à la sortie d’une belle petit rue piétonne se nomme Skunk Funk et effectivement c’est Funky. C’est Funky pis c’est cher, donc mes ardeurs s’en trouvent des plus retenues. Ceci ne m’empêche toutefois pas de m’exclamer devant l’originalité des pièces qui s’y trouvent.

Mais en toute honnêteté, je dois avouer que si Dublin est une destination shopping des plus divertissante, il y a quand même quelque chose qui manque… un Village des valeurs! Et oui, je suis sérieuse, je m’ennuie du temps perdu à flâner dans un Village à tomber tout autant sur le meilleur outfit d’Halloween ou encore sur une petite trouvaille qui me ravie…



Vitrine richement décorée d'une boutique de la rue Grafton. C'est fou, il y a une série d'environ 5 épopées de type mythes irlandais reproduis dans ces vitrines


Est-ce qu'on vous a déjà parlé du Bacon d'ici?

1 Décembre 2010

Est-ce qu'on vous a déjà parlé du Bacon d'ici?  C'est la meilleure chose qui me soit arrivée depuis longtemps.  La première fois que j'ai vu ça, j'avoue avoir eu une petite faiblesse.

Dedans ma bouche svp

Avez-vous bien vu?

En-tout-cas..
Sinon, ici, la tempête empire.  La ville devient de plus en plus paralysée par la neige.  C'est vraiment des grosses tombées.  Les jeunes Irishs sont haïssables.  Hier, mon wagon de Luas s'est fait attaquer par des petites rousseurs énarvées qui nous ont bombardées quand les portes se sont ouvertes.  Un coup le choc passé, tout le monde a rit, même ceux qui ont mangé une boule de neige sur le bord de la face.  C'était un beau moment.

Depuis tantôt, y'a des chars qui essayent de monter la côté devant chez nous.  Les pauvres savent tellement pas s'y prendre - tout ce qu'ils peuvent faire, c'est (de manière tout à fait Irish, j'en convient) peser sur le gaz dans le fond et sacrer.  Pendant ce temps-là, les jeunes du 4e leur font goûter à la même thérapie à laquelle on a eut droit sur le Luas.  C'est moins beau, comme moment, mais c'est quand même comique.

30 Novembre 2010

Pendant que l'Irlande se fait vendre à des intérêts étrangers, la nation n'a qu'un mot sur les lèvres: feckin' snow ! Moi-même j'ai plus envie de vous parler de météo que de la manif de samedi!

Records par dessus records sont battus ici comme aux UK.  Y neige, y fait frette, pis y fait frette.

Oui oui, je le sais que c'est pire chez vous.  Y'a déjà 30 cm au sol et y fait -60 avec les vents.  Mais là ici c'est pas pareille!  Et je suis sérieux en plus: isolation? connais pas.  Fenêtre doublées? connais pas.  Système de chauffage? connais pas.  Dans notre petit appartement de Temple House, le matin, c'est poche.

Ça a commencé par une belle petite neige romantique.

Sont tellement pas équipés.. Quiz: devinez combien il y a de chasse-neiges en Irlande!  Ce matin, j'en ai vu une gang qui déblayaient un stationnement avec des petits tracteurs qu'ils utilisent normalement pour lever des palettes de crates.

Mais malgré tout, Dublin n'a jamais été aussi belle.  Et moi je fais mon frais-chier avec mes grosses bottes colombia alors que c'est la panique partout avec ces terrorisants 5 cm de neige!

Do NOT leave your home. I repeat: do NOT leave your home!

La vie chez Microsoft

26 novembre 2010

Bon, c’est le temps-là, je me défoule sur la job !! Il est vendredi, 19h et je suis encore ici, maudit. Je suis
encore ici parce que chez Microsoft, à chaque dernier vendredi du mois, ben il faut traiter le plus de
commandes possible jusqu’à minuit (ha oui, pis en juin, décembre et septembre, même histoire). Je ne sais pas encore à quelle heure je fini ma journée et je ne le saurai qu’à la toute dernière minute, il est donc possible que je contemple mon écran jusqu’à minuit.

Contemple parce qu’en fait, actuellement, et depuis les deux dernières heures, je n’ai absolument rien à
faire, mais SI jamais une commande arrive, il faut être au moins 10 pour l’accueillir!

Ça fait un bon mois déjà que nous devons faire des heures supplémentaires pratiquement tous les jours, et la plupart du temps nous sommes réellement occupé, y a pas trop de pognage de beigne.

Donc, environ deux ou trois heures par jour d'overt-time,et ce, invariablement accompagné de pizza, gracieuseté Arvato (la compagnie sous-traitante de Microsoft pour laquelle nous travaillons). Pas besoin d’insister sur le fait que la fille est pu capable !!

Pour le mois de décembre qui approche (fin de l'année fiscale), nous avons bien été avertis que seul le 25 décembre était une journée de congé, autrement, nous devons être disponible 7 jours sur 7. C'est des malades c'te gang là!

Personnellement, ça ne me dérange pas plus qui faut parce que, de tout façon, c'est pas comme si nous allions vivre un Noel traditionnel. Mais pour les Irlandais travaillant avec nous et qui ont de la famille, je trouve le comportement de Microsoft machiavélique, rien de moins.

Ha! dernière chose. Comme je le disais plus haut, chaque dernier vendredi du mois c'est la folie. Ben cette année, la veille du  jour de l'an tombe précisement le dernier vendredi du mois... y sont ben mieux de pas nous garder là!

Voilà, j'ai terminé ma plainte, merci et bonne journée.

Revolution!

26 Novembre 2010

Bon, enfin les Irish se mobilisent! Demain, première manifestation de taille - ils en veulent vraiment au gouvernement.  Et les Irish, sont déjà pas toujours beau quand y sont contents, alors un coup ben fâché... pas hâte de voir ça!

C'est normal.  Une restructuration du système économique comme ça, j'ai jamais vu rien de tel.  J'ai vraiment hâte au dépôt officiel du budget, pour mieux connaître les détails.

Parallèlement à ça, eh ben nous c'est la job.  On travaille beaucoup, des longues heures fatigantes.  C'est difficile de continuer à découvrir le pays, parce qu'on a plus de temps!! Sauf que ça nous permet de préparer le voyage de la fin.  Ben, en fait nos deux voyages de la fin.  Plus à venir sur ces deux plans fantastiques.  Mais en gros, ça fait drôle, hein? Déjà.. voyage de la fin.  Ouff j'aime mieux pas y penser, mais c'est vrai que le spectre du retour au bercail commencer à se faire sentir.

Mais il commence à être temps que je revienne.  Parce que je commence à virer Irish!

ALL GUINNESS AND NO BLANCHE MAKES ME A  PEPRECHAUN

Ca va pas ben dans l’shak!

22 novembre 2010


Ouin, ben pour certain la crise économique qui a débuté au cours des dernières années est plus difficile que pour d’autres… Je crois bien que c’est sans exagération que je peux dire que l’Irlande vit actuellement un moment crucial pour remettre sur pied son économie qui dégringole. Dur retour à la réalité pour le tigre celtique.


Les coffres de l’État sont dans le rouge, les banques plantent du nez et l’Union européenne regarde d’un air très, très attentif et inquiet tout ce qui se passe ici. C’est que tout le monde est dans le même bateau et si l’Irlande tire de la patte, toute comme la Grèce d’ailleurs, ben c’est tous les pays membres de l’Union qui en ressentent les effets.

Le 7 décembre prochain, le Taoiseach (premier ministre) Brian Cowen, révèlera le budget tant attendu. Les coupures à prévoir sont nombreuses et drastiques : augmentation des frais étudiant (déjà-vu), coupure des fonds de pension, réduction du salaire minimum et réduction du nombre de fonctionnaire ne sont que quelques exemples des mesures envisagées pour les 4 prochaines années.


Brian Cowen, un politicien qui, comme tant d'autres, déborde de crédibilité


Mais en ce moment, les Irlandais se sentent surtout pris pour des cons par le gouvernement qui depuis des semaines, réaffirme que l’aide financière extérieure ne sera pas nécessaire. Mon œil oui, gang d’Hypocrites (avec un grand H). La semaine dernière débarquaient en douce une délégation de l’Union européenne de même que du Fond Monétaire International (FMI), oups pas bonne nouvelle… et gouvernement pas transparent!

Bref, ce matin, le ministre des Finances, Brian Lenihan, a confirmé qu’une demande au FMI, à l’Union, au G7, à la Grande-Bretagne et la Suède d’un fond de 80 milliard avait été déposée. Ben oui, alors même qu’il y de cela à peine une semaine, le gouvernement ne cessait de répéter que l’aide extérieure n’était pas requise. C’est ben, ben beau!


Ce “petit” chèque de 80 milliard fera entrer dans le shak toute une trolée de grande gueule qui seront dans le droit d’approuver ou non les mesures envisagées par le gouvernement. L’Irlande, même si le ministre des finances dit le contraire, perdra vraisemblablement un morceau non négligeable de sa souveraineté.

Malheureusement, dans cette situation de crise, j’ai comme la vague impression que ce seront encore les plus vulnérables de la société qui seront frappés par les conséquences des coupures à prévoir… ben oui, parce que ce ne sont certainement pas les multinationales riche à craquer (genre Microsoft pour ne donner qu'un exemple au hasard) qui sortiront de l’argent de leurs poches pour payer ne serait-ce qu’un pourcent de taxe supplémentaire.
Bon, je m’arrête pour le moment et je reviendrais possiblement avec un « part 2 » pour continuer de me vider le sac!

Enniskerry

13 Novembre 2010

Le bonheur d'être dans un nouveau pays, avec une job à laquelle on accorde très peu d'importance, c'est qu'on est toujours dedans.  On est tout le temps d'dans pour sortir, visiter, découvrir.  Bon, pas toujours toujours, mais pas mal toujours.

C'est ce qui fait que la semaine passée, on a décidé d'aller à Enniskerry, le village le plus éloigné du centre-ville qu'on pouvait atteindre en prenant le Dublin Bus.  Mettons l'équivalent Irish de Masson.  Non oubliez ça, ça a rien à voir avec Masson, mais c'est le plus loin où on pouvait se rendre avec 1.50 |±@£¢¤¬{}[]½¬+_)(*&?%$#@!§¶}{°<µ»«   --- voyons, y'a pas de signe "euros" sur le clavier canayen français??  1.50 euros.

Pas notre hôtel.
À Enniskerry, la principale attraction est Powerscourt house, un immense manoir construit entre le 13e (ça a commencé par un château moyen-âgeux) et le 18e (propriété d'un richissime British, évidemment).  On avait bien hâte de voir ça.

Après environ une heure de bus fantastique (on a vraiment pas fini de découvrir Dublin!), on est arrivé dans le microscule et adorable village d'Enniskerry.
On peut difficilement faire plus Irish que ça.

Petite marche suivie, pour finalement arriver à Powerscourt house.  C'était grandiose, étourdissant, comme toujours quand on se trouve confronté à ces manoirs anciens.

Jusqu'à ce qu'on entre et qu'on découvre que, non on visitera pas ce merveilleux manoir d'époque.  Parce que c'est un centre d'achat.  Oui oui, plein de magasins - des souvenirs, des meubles, du linge, de la bouffe, des statuettes de dauphins, un vrai centre d'achat.  Parce qu'on avait marché, on avait pas vu le stationnement (qui doit être immense, parce que c'était plein de monde).

Donc fin de la visite de Powerscourt house, on va aller voir les jardins qui, apparamment, valent la visite.  Et bien, c'était là le clou de la visite, et c'est cette marche qui a sauvé notre voyage de weekend !  C'était beau.  D'autant plus qu'on était à peu près seuls dans cet immense jardin où on pourrait se promener pendant toute une journée et trouvant toujours une nouvelle surprise cachée.


Malgré que le jardin japonais de Powerscourt garden soit très reconnu, on a pas réussi à voir de japonais.

L'automne et la végétation clairsemée rendaient le tout encore plus mystérieux.

Bref c'est la grosse vie sale.

So Irish...

10  Novembre 2010

La scène s'est déroulée dans une petite librairie à rabais, comme il y en a tant ici, sur une petite rue quartier Jervis...

...
La vieille libraire: Hmm so if you're looking for a gift book, this would be a nice one.

Elle lui montre un petite livre de chiottes intitulé The feckin' book of Irish expressions.

Devant le regard étonné de la vieille touriste, la libraire d'ajouter: Oh, this book is a funny book about expressions we use, here.  You see, the title's a bit of a joke, because we use the work 'feck' and it's variations a lot.  Like 'Feck this', 'Feck that', 'That fecking lad', and 'feck off'.  I think it comes from that curse word...


La vieille touriste, partagée entre l'insulte et la gêne, est bouche bée.  La libraire continue: You know, it's like that very bad curse word in english.  You know the one I'm talking about.. That "F" word. You know.. "FFF"...


Évidemment que she knows..!  On est juste tellement étonné de constater que tu vois une si grande différence entre Feck et Fuck !!!

Mais oui, Feck est à peu près aussi vulgaire que "câline de bine", ce qui est à peu près aussi vulgaire qu'une petite fille et son grand-papa dans un verger.


Oh My God! They Killarney!

4 Novembre 2010

Ça fait que, pour la troisième fois, le fabuleux compté de Kerry m'a accueilli.  Et quelle accueil.

Cette fois-là, c'était pas la découverte comme quand on était Véro et moi, et c'était pas le calme et la découverte comme avec Bernhardt.  C'était plutôt l'énervement et les grosses brosses sales avec la gang de Masson.

Ça a commencé par un bon petit souper suivi d'une solide virée à petite veillée à Killarney.

Je suis désolé



Nic est chaud, le beau-frère se trouve tough pis SURTOUT, en arrière
y'en a une qui est ben certain qu'a va scorer à soir.

Inutile de le dire, ça a mal fini.  Mais c'était le fun en maudit.  Enfin, je sais pas, mais je pense que oui parce que le lendemain y'a fallu retourner au guichet.

Vous savez, en Irlande à 3h30, c'est pas de la Poute qu'on prend pour se stabiliser l'estomac en vu d'un lendemain plus clément.  C'est un Chip & Cheese & Garlic (à prononcer le plus rapidement possible).  Ça marche vraiment pas autant.  Et j'ajoute que, le lendemain, j'aurais pu me passer de roter de l'ail jusqu'à midi.  Maman, regarde pas la prochaine photo.

Si près, mais si loin à la fois.


Celle-là est juste pour relaxer les yeux après les autres photos.

La vie des gens riches et célèbres

03 novembre 2010


Quand mon frère pis la gang sont débarqués en Octobre, nous sommes d’abord arrêtés dans la ville de Killarney pour y passer deux nuits. En Irlande, surtout à ce temps-ci de l’année, il est très facile de trouver une place ou passer la nuit.

Et oui, il y a des Bed&Breakfast partout, à tous les coins de rue, on a qu’a débarqué et hop, c'est fait, un bed, un breakfast, joie! On s’est donc arrêtés sur cette option pour nos deux premières nuits et effectivement joie il y a eue! (surtout le déjeuner en compagnie du chien de Maury)

C’est donc de manière tout à fait imprévue et intuitive que la troisième journée, en roulant sur la côte ouest, nous nous sommes dit que peut-être que la vie de château nous irait bien. Pourquoi pas ? Nous sommes en Irlande, il y a des châteaux partout et nous avons besoin de repos… grosse vie quoi.

Alors aussitôt dit, aussitôt fait. Nic pitonne sur son mini-portable et heureux hasard, il y a le Ballyseede Castle tout près de l’où nous sommes… pis en plus, c’est pas si cher que cas fak let’s go on y vas, on se gâte!

Avant de découvrir notre palace, nous nous assurons de faire un pit stop munchies et alcool dans un genre de Super C qui au lieu de vendre du Southern Comfort, vend du Southern Belle pour la moitié moins cher. La soirée promet d’être bien arrosée, cochonneries et Southern belle à la main.

Mais le plus intéressant est assurément ce petit château ou nous débarquons pour la nuit. Wow, impressionnant, il se dresse distingué et prestigieux dans la forêt. Il est de dimension disons raisonnable. Deux étages en pierre, la section originale construite kek part au 19e siècle.

Le château en question
Nous sommes accueillis par deux chiens, un gros beta et un petit énarvé, ils font décidemment une belle paire ces deux-là.


Nous prenons chacun possession de nos immenses chambres. Elles sont évidemment très belles et luxueuses, mais de l’intérieur, ben honnêtement, ça aurait pu être n’importe quel hôtel chic. Mais c’est pas grave parce que le reste est époustouflant. Immense escalier en bois, salle de divertissement avec piano, lustres, dorures, portraits, tapisseries, armures, ameublement de bois exotique pis tout le kit.


Marie et moi avons approché la maitre d’hôte afin de savoir s’il y avait quelconque histoires de fantôme à connaître pour alimenter notre soirée… on ne s’est jamais. Elle n’était pas très bavarde. Je lui ai demandé s’il y avait de la documentation sur l’histoire du château puis elle m’a donné une simple feuille qui décrit vite faite les gens qui ont habités le château, mais rien de tragique ou de mémorable.

On s’est même questionné un bon bout à savoir s’il s’agissait d’un véritable château ou plus simplement d’un hôtel construit sous forme de château… pour attirer les touristes.

Whatever, nous on a eu ben du fun pis on a mangé et bu comme des rois et reines toute la soirée. Et effectivement, le Southern Belle nous en a fait virée toute une, le full Irish était pas facile à faire passer le lendemain matin !! Mais nous étions heureux d'avoir vécu le temps d'une soirée un charmant bout de luxe irlandais.


Pepito incarne bien son rôle d'aristocrate anglais


Les robes de chambres sont pas restés longtemps accroché dans la penderie et s'en est suivi tout un pyjama party (ou robe de chambre party dans ce cas-ci)



Gang de touristes qui admire le château (ou qui chiâle parce que la finition extérieure est pas mal poche par endroits)

Joyeux Halloween, maintenant allez vous coucher.

31 Octobre 2010

Hey! C'est l'Halloween! Et qui dit "Halloween", dit beaux petits enfants déguisés qui courent dans la rue entre 6h et 7h, qui mangent des sweets à s'en carier les dents et faire blêmir leur dentiste!

Sauf que chez les Irish, c'est pas de même que ça se passe.  Ici, qui dit Halloween, dit pétards et feux d'artifices toute la nuit (en-tout-cas j'espère pas) et .... ben, c'est pas mal ça.  Des maudits pétards.  Un espèce de concours de qui-qui-fait-le-plus-de-bruit (un peu comme le reste de l'année, finalement.

Ok, on a compris, woupi-dou les morts ok bonne nuit asteur.

Les Cités Fantômes...

31 Octobre 2010

Et non, c'est pas un post sur l'Halloween, mais je pense que c'est plus épeurant que ça...

Pendant longtemps, l’Irlande était l’un des pays “pauvre” de l’union européenne. Taux de chômage élevé, taux d’alcoolisme élevé, taux de criminalité élevé, système de transport inefficient, routes mal entretenues, alouette.

Ce triste tableau de la réalité irlandaise a néanmoins fait place au début des années 90 a un éclatant boom économique. Le Tigre celtique était né, l’économie était en feu.

De multiples entreprises internationales se sont établies en Irlande pour y profiter notamment d’une faible taxation, d’une population éduquée, anglophone et « peu » dispendieuse.

Le taux d’emploi était à son maximum... le gouvernement insouciant et enthousiaste. Les nouvelles constructions et projets d’envergure se succédaient à un rythme décadent sans qu'aucune planification à long terme ne soit réellement considérée. Et tellement décadent en fait que l’Irlande en paie maintenant le prix.

15 ans plus tard, la bulle éclate, l’économie est en crise, le taux de chômage est revenue à un niveau alarmant… et les multiples chantiers entamés sont scandaleusement abandonnés à eux-mêmes, les uns après les autres.

Il y a actuellement un peu partout en Irlande ce qu’on appelle éloquemment les « ghost city ». Ces banlieues désertes émergent de développements résidentiels qui poussaient partout comme des champignons, si bien qu'aujourd'hui, 2 800 de ces projets ont complétement été abandonnés faute d'acheteur. 


C'est beau pour la patrimoine ça!


Ce manque flagrant de planification à long terme à mené à plus de 23 000 maisons construites, mais non habitées. Je ne croyais pas cela possible, mais oui, il existe ici quelque chose de plus déprimant que les projets Brigil. 

Ben maintenant il faut faire avec ou sans et c'est bien ce qui préoccupe le gouvernement: on fait quoi maintenant? Les démollir entraîne évidemment un coût important que personne n'est prêt à assumé. Les développeurs, au moment de la construction des ces maisons, n'avaient pas, contrairement à plusieurs pays, à posséder tout de suite toute l'argent nécessaire pour terminer les projets. Une assurance était suffisante. C'est ben ben beau, mais maintenant, les assureurs reculent et refusent de couvrir le coût astronomique que représente la démolition ou le complètement des projets.



Une autre option soulevée, pour les développements près des villes, est d'offrir ces maisons aux nombreux mal-logés ou sans-abris. Effectivement, quelle ironie de voir plus de 25 000 bungalows vides alors qu'une part de la population peine à se loger convenablement.

L'Irlande pimpante des années 90 vit de plein fouet les conséquences issues d'une planification défaillante et d'un laisser-allez innaproprié. En tout cas, gros bungalow, petit taux! Des intéressés?

I see dead people

19 Octobre 2010

Quand Bernhardt est venu nous visiter, au mois d'Août, on a fait la route panoramique nommée "Ring of Kerry".  C'est une route fabuleuse, parsemée de villages pitoresques et de paysages panoramiques à couper le souffle.

Avant de continuer, faut savoir que Bernhardt a comme un superpouvoir.  C'est celui de trouver des spots absoluments incroyables et hors des sentiers battus.  On dirait que, quand Bern décide de tourner à gauche ici, juste pour voir, ça débouche tout le temps sur une montagne qui deviendra culte (à Luskville), une grève idéale pour le camping (à La Malbaie) ou un cimetierre qui sort d'un film de Tim Burton (à Valentia Island).

Joyeux Halloween !

Ce cimetierre-là était complèment hypnotisant.  Je sais pas combien de temps on est resté là, à fouiller, lire, photographier, mais on a vraiment trippé.  La pièce de résistance, cependant, était ce tombeau où, mystérieusement cassée, la slate qui bloquait l'entrée nous a laissé entrevoir ce qui était clairement des ossements humains, dont un gros fémur.

On a laissé ça comme ça et sommes partis finir notre fabuleur voyage.

Bernhardt, solonnel berger des montagnes de l'Ouest

Deux mois plus tard...

Deux mois plus tard, nous revoici dans le Ring of Kerry.  Cette fois, l'équipage est composé de Nic et Marie, Pat et Amélie, Véro et moi-même. J'avais hâte de retrouver le cimetierre et d'impressioner la galerie avec ces reliques anciennes.  Faut savoir que, ces ossements, on a aucune idée de quand ils peuvent dater.  Ce type de tombeau est très fréquent. On en retrouve partout, surtout dans des cimetierres qui sont clairement pour une classe plus pauvre, souvent ensevelis sous la végétation et entouré de pierres cassées ou sur lesquelles on ne peut plus rien lire.


Viens vooiiirr ... viiienns vooooiiir en dedans le ti trouuuuuu ...


La gallerie fut impressionnée, on est reparti, on a oublié.

Le lendemain soir, on a dormi dans un château en campagne.  Le soir venu, une petite walk and broue s'imposait et on a décidé de suivre ce petit chemin sombre qui menait on ne savait où.  Eh bien, il s'avère que le chemin en question nous a mené droit dans le plus macabre des cimetierres irlandais (sans aucun doutes).  Si le fémur nous avait impressionné, y'a fallu s'accrocher, parce qu'ici on a trouvé tellement, tellement plus!

Malgré tout l'énervement et le déconnage des jours précédant et suivant cette soirée, il est important de mentionner que cette visite nocture du cimetierre s'est fait dans le plus grand calme et le plus grand respect de ce à quoi on était exposé.  C'était un beau moment, solonnel et plein de belles réflexions sur la vie et la mort.

Y'a quelque chose qui s'est passé ce soir-là
.

Oui oui, c'est des vrais.


Anyways, c'est ben cliché, mais ça fait réfléchir, ces trips-là.  Ça fait réfléchir et ça fait bizarrement comme du bien, on dirait.  Juste d'être face à la mort, ça nous fait contempler la vie.

Là-bas, au Connemara, pt. 3

16 Octobre 2010

Bon, un peu perdus dans la chronologie, c'est maintenant que je vous parle de la dernière partie du voyage avec mes parents au Connemara.  On s'est dit qu'il faudrait finir avec ce voyage-là avant de commencer notre rapport du précédent!

Alors... après toutes les aventures précédemment vécues, nous suivions tranquillement la route vers l'inconnu, explorant les landes irlandaises.

Max. 100km/h.  Gang de pépères.

Après quelques agréables heures de route, on est arrivé au village de Clifden.  Parfait endroit pour arrêter prendre un petit café!



J'pense ben que je serais capable d'endurer le beat de la vie, ici.
 D'une chose à l'autre, le petit café s'est transformé en petite visite de la ville, qui était un véritable coup de coeur. On a vraiment adoré la beauté, la tranquilité du hameau. C'était inattendu et totally fabulous.

J'ai trouvé un piano dans une église vide.  Yé! (dans le sens "yéééh boy, yé temps en cibole que je me remette à jouer....")

On a fait un peu de terrasse.  Le style Irish se faisait sentir.  En moins de 10 minutes, mon père a dû photographier une 20aine de modèles de tous âges et sexe confondu.


By the way, oubliez Toulouse: on a trouvé la vraie ville rose.

 Autre chose d'unique, cette semaine-là, à Clifden, c'est que c'était la semaine du Community Arts Festival.  Festival complètement flyé et reconnu dans toute la région où des artistes de toutes disciplines et de partout en Irlande conglomèrent à Clifden pour une multitude d'événements généralement gratuits.

On a profité du meilleur show qu'on ait vu à date, d'un groupe dont le musicien vedette s'appelait Fergal.  Oui.  Fergal est un vrai nom.  Irish à part ça.  Je pense que j'ai pleuré de bonheur.

Les femmes sont belles, à Clifden.

S'en suivi un Bailey's sur la terrasse et, ultimement, une nuit dans un B&B de Clifden, parce qu'incapable de quitter ce merveilleux village.  Véro et moi on a fini par se sauver en douce après le coucher pour en virer une sale.  Ce fût mémorable.

Finalement, on est reparti le lendemain vers de nouvelles découvertes.

Sommes toutes, ça a été un voyage formidable et mémorable avec mes parents.  Un mois plus tard, je regarde les photos et je suis submergé de souvenirs plaisants et émouvants. M'semble qu'il y a 50 affaires que j'aurais voulu mettre sur le bloye.  En conclusion, on a vraiment tous les deux hâte à la prochaine fois!