Les Cités Fantômes...

31 Octobre 2010

Et non, c'est pas un post sur l'Halloween, mais je pense que c'est plus épeurant que ça...

Pendant longtemps, l’Irlande était l’un des pays “pauvre” de l’union européenne. Taux de chômage élevé, taux d’alcoolisme élevé, taux de criminalité élevé, système de transport inefficient, routes mal entretenues, alouette.

Ce triste tableau de la réalité irlandaise a néanmoins fait place au début des années 90 a un éclatant boom économique. Le Tigre celtique était né, l’économie était en feu.

De multiples entreprises internationales se sont établies en Irlande pour y profiter notamment d’une faible taxation, d’une population éduquée, anglophone et « peu » dispendieuse.

Le taux d’emploi était à son maximum... le gouvernement insouciant et enthousiaste. Les nouvelles constructions et projets d’envergure se succédaient à un rythme décadent sans qu'aucune planification à long terme ne soit réellement considérée. Et tellement décadent en fait que l’Irlande en paie maintenant le prix.

15 ans plus tard, la bulle éclate, l’économie est en crise, le taux de chômage est revenue à un niveau alarmant… et les multiples chantiers entamés sont scandaleusement abandonnés à eux-mêmes, les uns après les autres.

Il y a actuellement un peu partout en Irlande ce qu’on appelle éloquemment les « ghost city ». Ces banlieues désertes émergent de développements résidentiels qui poussaient partout comme des champignons, si bien qu'aujourd'hui, 2 800 de ces projets ont complétement été abandonnés faute d'acheteur. 


C'est beau pour la patrimoine ça!


Ce manque flagrant de planification à long terme à mené à plus de 23 000 maisons construites, mais non habitées. Je ne croyais pas cela possible, mais oui, il existe ici quelque chose de plus déprimant que les projets Brigil. 

Ben maintenant il faut faire avec ou sans et c'est bien ce qui préoccupe le gouvernement: on fait quoi maintenant? Les démollir entraîne évidemment un coût important que personne n'est prêt à assumé. Les développeurs, au moment de la construction des ces maisons, n'avaient pas, contrairement à plusieurs pays, à posséder tout de suite toute l'argent nécessaire pour terminer les projets. Une assurance était suffisante. C'est ben ben beau, mais maintenant, les assureurs reculent et refusent de couvrir le coût astronomique que représente la démolition ou le complètement des projets.



Une autre option soulevée, pour les développements près des villes, est d'offrir ces maisons aux nombreux mal-logés ou sans-abris. Effectivement, quelle ironie de voir plus de 25 000 bungalows vides alors qu'une part de la population peine à se loger convenablement.

L'Irlande pimpante des années 90 vit de plein fouet les conséquences issues d'une planification défaillante et d'un laisser-allez innaproprié. En tout cas, gros bungalow, petit taux! Des intéressés?

Comment (1)

Incroyable... et si triste. Ça démontre que le développement à outrance à ses limites... Un jour les Brigil et Cie deviendront ces cités fantômes, c'est certain, et ils n'auront même pas su apprendre des erreurs de leurs semblables.
B.

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