30 Novembre 2010

Pendant que l'Irlande se fait vendre à des intérêts étrangers, la nation n'a qu'un mot sur les lèvres: feckin' snow ! Moi-même j'ai plus envie de vous parler de météo que de la manif de samedi!

Records par dessus records sont battus ici comme aux UK.  Y neige, y fait frette, pis y fait frette.

Oui oui, je le sais que c'est pire chez vous.  Y'a déjà 30 cm au sol et y fait -60 avec les vents.  Mais là ici c'est pas pareille!  Et je suis sérieux en plus: isolation? connais pas.  Fenêtre doublées? connais pas.  Système de chauffage? connais pas.  Dans notre petit appartement de Temple House, le matin, c'est poche.

Ça a commencé par une belle petite neige romantique.

Sont tellement pas équipés.. Quiz: devinez combien il y a de chasse-neiges en Irlande!  Ce matin, j'en ai vu une gang qui déblayaient un stationnement avec des petits tracteurs qu'ils utilisent normalement pour lever des palettes de crates.

Mais malgré tout, Dublin n'a jamais été aussi belle.  Et moi je fais mon frais-chier avec mes grosses bottes colombia alors que c'est la panique partout avec ces terrorisants 5 cm de neige!

Do NOT leave your home. I repeat: do NOT leave your home!

La vie chez Microsoft

26 novembre 2010

Bon, c’est le temps-là, je me défoule sur la job !! Il est vendredi, 19h et je suis encore ici, maudit. Je suis
encore ici parce que chez Microsoft, à chaque dernier vendredi du mois, ben il faut traiter le plus de
commandes possible jusqu’à minuit (ha oui, pis en juin, décembre et septembre, même histoire). Je ne sais pas encore à quelle heure je fini ma journée et je ne le saurai qu’à la toute dernière minute, il est donc possible que je contemple mon écran jusqu’à minuit.

Contemple parce qu’en fait, actuellement, et depuis les deux dernières heures, je n’ai absolument rien à
faire, mais SI jamais une commande arrive, il faut être au moins 10 pour l’accueillir!

Ça fait un bon mois déjà que nous devons faire des heures supplémentaires pratiquement tous les jours, et la plupart du temps nous sommes réellement occupé, y a pas trop de pognage de beigne.

Donc, environ deux ou trois heures par jour d'overt-time,et ce, invariablement accompagné de pizza, gracieuseté Arvato (la compagnie sous-traitante de Microsoft pour laquelle nous travaillons). Pas besoin d’insister sur le fait que la fille est pu capable !!

Pour le mois de décembre qui approche (fin de l'année fiscale), nous avons bien été avertis que seul le 25 décembre était une journée de congé, autrement, nous devons être disponible 7 jours sur 7. C'est des malades c'te gang là!

Personnellement, ça ne me dérange pas plus qui faut parce que, de tout façon, c'est pas comme si nous allions vivre un Noel traditionnel. Mais pour les Irlandais travaillant avec nous et qui ont de la famille, je trouve le comportement de Microsoft machiavélique, rien de moins.

Ha! dernière chose. Comme je le disais plus haut, chaque dernier vendredi du mois c'est la folie. Ben cette année, la veille du  jour de l'an tombe précisement le dernier vendredi du mois... y sont ben mieux de pas nous garder là!

Voilà, j'ai terminé ma plainte, merci et bonne journée.

Revolution!

26 Novembre 2010

Bon, enfin les Irish se mobilisent! Demain, première manifestation de taille - ils en veulent vraiment au gouvernement.  Et les Irish, sont déjà pas toujours beau quand y sont contents, alors un coup ben fâché... pas hâte de voir ça!

C'est normal.  Une restructuration du système économique comme ça, j'ai jamais vu rien de tel.  J'ai vraiment hâte au dépôt officiel du budget, pour mieux connaître les détails.

Parallèlement à ça, eh ben nous c'est la job.  On travaille beaucoup, des longues heures fatigantes.  C'est difficile de continuer à découvrir le pays, parce qu'on a plus de temps!! Sauf que ça nous permet de préparer le voyage de la fin.  Ben, en fait nos deux voyages de la fin.  Plus à venir sur ces deux plans fantastiques.  Mais en gros, ça fait drôle, hein? Déjà.. voyage de la fin.  Ouff j'aime mieux pas y penser, mais c'est vrai que le spectre du retour au bercail commencer à se faire sentir.

Mais il commence à être temps que je revienne.  Parce que je commence à virer Irish!

ALL GUINNESS AND NO BLANCHE MAKES ME A  PEPRECHAUN

Ca va pas ben dans l’shak!

22 novembre 2010


Ouin, ben pour certain la crise économique qui a débuté au cours des dernières années est plus difficile que pour d’autres… Je crois bien que c’est sans exagération que je peux dire que l’Irlande vit actuellement un moment crucial pour remettre sur pied son économie qui dégringole. Dur retour à la réalité pour le tigre celtique.


Les coffres de l’État sont dans le rouge, les banques plantent du nez et l’Union européenne regarde d’un air très, très attentif et inquiet tout ce qui se passe ici. C’est que tout le monde est dans le même bateau et si l’Irlande tire de la patte, toute comme la Grèce d’ailleurs, ben c’est tous les pays membres de l’Union qui en ressentent les effets.

Le 7 décembre prochain, le Taoiseach (premier ministre) Brian Cowen, révèlera le budget tant attendu. Les coupures à prévoir sont nombreuses et drastiques : augmentation des frais étudiant (déjà-vu), coupure des fonds de pension, réduction du salaire minimum et réduction du nombre de fonctionnaire ne sont que quelques exemples des mesures envisagées pour les 4 prochaines années.


Brian Cowen, un politicien qui, comme tant d'autres, déborde de crédibilité


Mais en ce moment, les Irlandais se sentent surtout pris pour des cons par le gouvernement qui depuis des semaines, réaffirme que l’aide financière extérieure ne sera pas nécessaire. Mon œil oui, gang d’Hypocrites (avec un grand H). La semaine dernière débarquaient en douce une délégation de l’Union européenne de même que du Fond Monétaire International (FMI), oups pas bonne nouvelle… et gouvernement pas transparent!

Bref, ce matin, le ministre des Finances, Brian Lenihan, a confirmé qu’une demande au FMI, à l’Union, au G7, à la Grande-Bretagne et la Suède d’un fond de 80 milliard avait été déposée. Ben oui, alors même qu’il y de cela à peine une semaine, le gouvernement ne cessait de répéter que l’aide extérieure n’était pas requise. C’est ben, ben beau!


Ce “petit” chèque de 80 milliard fera entrer dans le shak toute une trolée de grande gueule qui seront dans le droit d’approuver ou non les mesures envisagées par le gouvernement. L’Irlande, même si le ministre des finances dit le contraire, perdra vraisemblablement un morceau non négligeable de sa souveraineté.

Malheureusement, dans cette situation de crise, j’ai comme la vague impression que ce seront encore les plus vulnérables de la société qui seront frappés par les conséquences des coupures à prévoir… ben oui, parce que ce ne sont certainement pas les multinationales riche à craquer (genre Microsoft pour ne donner qu'un exemple au hasard) qui sortiront de l’argent de leurs poches pour payer ne serait-ce qu’un pourcent de taxe supplémentaire.
Bon, je m’arrête pour le moment et je reviendrais possiblement avec un « part 2 » pour continuer de me vider le sac!

Enniskerry

13 Novembre 2010

Le bonheur d'être dans un nouveau pays, avec une job à laquelle on accorde très peu d'importance, c'est qu'on est toujours dedans.  On est tout le temps d'dans pour sortir, visiter, découvrir.  Bon, pas toujours toujours, mais pas mal toujours.

C'est ce qui fait que la semaine passée, on a décidé d'aller à Enniskerry, le village le plus éloigné du centre-ville qu'on pouvait atteindre en prenant le Dublin Bus.  Mettons l'équivalent Irish de Masson.  Non oubliez ça, ça a rien à voir avec Masson, mais c'est le plus loin où on pouvait se rendre avec 1.50 |±@£¢¤¬{}[]½¬+_)(*&?%$#@!§¶}{°<µ»«   --- voyons, y'a pas de signe "euros" sur le clavier canayen français??  1.50 euros.

Pas notre hôtel.
À Enniskerry, la principale attraction est Powerscourt house, un immense manoir construit entre le 13e (ça a commencé par un château moyen-âgeux) et le 18e (propriété d'un richissime British, évidemment).  On avait bien hâte de voir ça.

Après environ une heure de bus fantastique (on a vraiment pas fini de découvrir Dublin!), on est arrivé dans le microscule et adorable village d'Enniskerry.
On peut difficilement faire plus Irish que ça.

Petite marche suivie, pour finalement arriver à Powerscourt house.  C'était grandiose, étourdissant, comme toujours quand on se trouve confronté à ces manoirs anciens.

Jusqu'à ce qu'on entre et qu'on découvre que, non on visitera pas ce merveilleux manoir d'époque.  Parce que c'est un centre d'achat.  Oui oui, plein de magasins - des souvenirs, des meubles, du linge, de la bouffe, des statuettes de dauphins, un vrai centre d'achat.  Parce qu'on avait marché, on avait pas vu le stationnement (qui doit être immense, parce que c'était plein de monde).

Donc fin de la visite de Powerscourt house, on va aller voir les jardins qui, apparamment, valent la visite.  Et bien, c'était là le clou de la visite, et c'est cette marche qui a sauvé notre voyage de weekend !  C'était beau.  D'autant plus qu'on était à peu près seuls dans cet immense jardin où on pourrait se promener pendant toute une journée et trouvant toujours une nouvelle surprise cachée.


Malgré que le jardin japonais de Powerscourt garden soit très reconnu, on a pas réussi à voir de japonais.

L'automne et la végétation clairsemée rendaient le tout encore plus mystérieux.

Bref c'est la grosse vie sale.

So Irish...

10  Novembre 2010

La scène s'est déroulée dans une petite librairie à rabais, comme il y en a tant ici, sur une petite rue quartier Jervis...

...
La vieille libraire: Hmm so if you're looking for a gift book, this would be a nice one.

Elle lui montre un petite livre de chiottes intitulé The feckin' book of Irish expressions.

Devant le regard étonné de la vieille touriste, la libraire d'ajouter: Oh, this book is a funny book about expressions we use, here.  You see, the title's a bit of a joke, because we use the work 'feck' and it's variations a lot.  Like 'Feck this', 'Feck that', 'That fecking lad', and 'feck off'.  I think it comes from that curse word...


La vieille touriste, partagée entre l'insulte et la gêne, est bouche bée.  La libraire continue: You know, it's like that very bad curse word in english.  You know the one I'm talking about.. That "F" word. You know.. "FFF"...


Évidemment que she knows..!  On est juste tellement étonné de constater que tu vois une si grande différence entre Feck et Fuck !!!

Mais oui, Feck est à peu près aussi vulgaire que "câline de bine", ce qui est à peu près aussi vulgaire qu'une petite fille et son grand-papa dans un verger.


Oh My God! They Killarney!

4 Novembre 2010

Ça fait que, pour la troisième fois, le fabuleux compté de Kerry m'a accueilli.  Et quelle accueil.

Cette fois-là, c'était pas la découverte comme quand on était Véro et moi, et c'était pas le calme et la découverte comme avec Bernhardt.  C'était plutôt l'énervement et les grosses brosses sales avec la gang de Masson.

Ça a commencé par un bon petit souper suivi d'une solide virée à petite veillée à Killarney.

Je suis désolé



Nic est chaud, le beau-frère se trouve tough pis SURTOUT, en arrière
y'en a une qui est ben certain qu'a va scorer à soir.

Inutile de le dire, ça a mal fini.  Mais c'était le fun en maudit.  Enfin, je sais pas, mais je pense que oui parce que le lendemain y'a fallu retourner au guichet.

Vous savez, en Irlande à 3h30, c'est pas de la Poute qu'on prend pour se stabiliser l'estomac en vu d'un lendemain plus clément.  C'est un Chip & Cheese & Garlic (à prononcer le plus rapidement possible).  Ça marche vraiment pas autant.  Et j'ajoute que, le lendemain, j'aurais pu me passer de roter de l'ail jusqu'à midi.  Maman, regarde pas la prochaine photo.

Si près, mais si loin à la fois.


Celle-là est juste pour relaxer les yeux après les autres photos.

La vie des gens riches et célèbres

03 novembre 2010


Quand mon frère pis la gang sont débarqués en Octobre, nous sommes d’abord arrêtés dans la ville de Killarney pour y passer deux nuits. En Irlande, surtout à ce temps-ci de l’année, il est très facile de trouver une place ou passer la nuit.

Et oui, il y a des Bed&Breakfast partout, à tous les coins de rue, on a qu’a débarqué et hop, c'est fait, un bed, un breakfast, joie! On s’est donc arrêtés sur cette option pour nos deux premières nuits et effectivement joie il y a eue! (surtout le déjeuner en compagnie du chien de Maury)

C’est donc de manière tout à fait imprévue et intuitive que la troisième journée, en roulant sur la côte ouest, nous nous sommes dit que peut-être que la vie de château nous irait bien. Pourquoi pas ? Nous sommes en Irlande, il y a des châteaux partout et nous avons besoin de repos… grosse vie quoi.

Alors aussitôt dit, aussitôt fait. Nic pitonne sur son mini-portable et heureux hasard, il y a le Ballyseede Castle tout près de l’où nous sommes… pis en plus, c’est pas si cher que cas fak let’s go on y vas, on se gâte!

Avant de découvrir notre palace, nous nous assurons de faire un pit stop munchies et alcool dans un genre de Super C qui au lieu de vendre du Southern Comfort, vend du Southern Belle pour la moitié moins cher. La soirée promet d’être bien arrosée, cochonneries et Southern belle à la main.

Mais le plus intéressant est assurément ce petit château ou nous débarquons pour la nuit. Wow, impressionnant, il se dresse distingué et prestigieux dans la forêt. Il est de dimension disons raisonnable. Deux étages en pierre, la section originale construite kek part au 19e siècle.

Le château en question
Nous sommes accueillis par deux chiens, un gros beta et un petit énarvé, ils font décidemment une belle paire ces deux-là.


Nous prenons chacun possession de nos immenses chambres. Elles sont évidemment très belles et luxueuses, mais de l’intérieur, ben honnêtement, ça aurait pu être n’importe quel hôtel chic. Mais c’est pas grave parce que le reste est époustouflant. Immense escalier en bois, salle de divertissement avec piano, lustres, dorures, portraits, tapisseries, armures, ameublement de bois exotique pis tout le kit.


Marie et moi avons approché la maitre d’hôte afin de savoir s’il y avait quelconque histoires de fantôme à connaître pour alimenter notre soirée… on ne s’est jamais. Elle n’était pas très bavarde. Je lui ai demandé s’il y avait de la documentation sur l’histoire du château puis elle m’a donné une simple feuille qui décrit vite faite les gens qui ont habités le château, mais rien de tragique ou de mémorable.

On s’est même questionné un bon bout à savoir s’il s’agissait d’un véritable château ou plus simplement d’un hôtel construit sous forme de château… pour attirer les touristes.

Whatever, nous on a eu ben du fun pis on a mangé et bu comme des rois et reines toute la soirée. Et effectivement, le Southern Belle nous en a fait virée toute une, le full Irish était pas facile à faire passer le lendemain matin !! Mais nous étions heureux d'avoir vécu le temps d'une soirée un charmant bout de luxe irlandais.


Pepito incarne bien son rôle d'aristocrate anglais


Les robes de chambres sont pas restés longtemps accroché dans la penderie et s'en est suivi tout un pyjama party (ou robe de chambre party dans ce cas-ci)



Gang de touristes qui admire le château (ou qui chiâle parce que la finition extérieure est pas mal poche par endroits)