Deux lignes, deux mondes

30 septembre 2010

Il y a un phénomène social ben intriguant à Dublin au sujet des trajectoires de transport qui mérite d’être abordé : la Red line vs la Green line.

La Red et la Green Line sont les deux parcours du Luas, le tramway de Dublin. Celles-ci ne sont pas connectées entre-elles, elles sont mêmes séparées par une bonne vingtaine de minutes de marche.

Une section de la Red line se trouve au nord de la rivière Liffey et parcours la ville d’est en ouest sur une dizaine stations.

La Green line, pour sa part, est située au sud de la Liffey et parcours la ville dans une trajectoire Nord-Sud sur plus de 12 stations.


Nous on habite tout près de Museum station dans la zone Central 1 et nous débarquons à Sandyford, Green 3, pour aller au travail

Nous on habite tout près de Museum station dans la zone Central 1 et nous débarquons à Sandyford, Green 3, pour aller au travail

Pep et moi empruntons les deux lignes, matin et soir, pour nous rendre et revenir du travail. Dès le début de ce qui allait devenir notre routine quotidienne, nous avons observé qu’au-delà de deux lignes distinctes, la Red Line et la Green line représentent carrément deux mondes tout à fait opposé.

Un de ces monde est pas mal plus jojo que l’autre, celui de la Green Line. C’est bien connu, la partie sud de Dublin est composée de quartiers d’affaires et résidentiels où travaillent et habitent une population économiquement beaucoup plus aisée que dans la section nord de la Liffey.

Bref, faire un voyage à l’intérieur de la Green line signifie principalement gens d’affaire, madame et monsieur chics, Irish Times et mallette à la main. Y a pas un mot qui se dit plus fort que l’autre, on peut parfois entendre une mouche volée. Les quartiers bordant les stations offrent une vue composée de belles maisons et de beaux parcs, tout cela dans un ensemble des plus harmonieux et paisible… du moins de ce qu’il nous est possible de voir.

C’est quand vient le temps d’embarquer dans la Red Line que le contraste s’impose de manière frappante ! Le tit monsieur pis la tite madame chics font plutôt la place à trois-quatre saoulons, pis une gang d’ado énarvée pas endurable qui boivent du fort dans une bouteille de Pepsi. Desfois, j’en suis encore à me demander si certains d’entre eux parlent Gaélique ou Anglais, tellement leur accent est prononcé.

Il faut dire que les quartiers situés au nord de la Liffey se retrouvent davantage dans le « vrai » centre-ville de Dublin, là où comme dans n’importe quelle grande ville se concentrent notamment pauvreté et misère.

Malgré les grandes différences qui séparent le Nord et le Sud de la ville, qui sont merveilleusement bien représentées par les trajectoires de mobilité (Luas), j’apprécie tout autant la portion nord parfois trash et tout croche que la portion sud. C’est beau, y a de la vie pis même si certains citadins peuvent paraitres amochés, je ne me suis jamais sentie menacée de quoi que ce soit.

Bref, je voulais vous partager cet incroyable contraste qui illustre aussi une ville, un pays, qui est le résultat combiné d’une croissance économique fulgurante dans les années 90 suivi d’un déclin difficile qui se vit encore aujourd’hui… et ça se voit entre autres dans le Luas.

Là-bas, au Connemara pt.1

26 septembre 2010

Encore de la visite pour nous! On est choyés.  Mes parents viennent de partir, y'a quelques jours, après un trop court trip d'une semaine dans le Connemara, tranquille et austère région de l'ouest Irish.

Le premier endroit où nous nous sommes arrêtés fut la capitale culturelle de l'Irlande: Galway City.  C'était poche.

Bon, y pleuvait à boire debout alors on a passé la plus grande partie de notre temps à Galway à se régaler dans un pub et à magasiner, alors notre première impression n'est certainement pas la plus fiable.

No parking? Juste si on manque d'imagination!
Mimétisme?

Une journée froide de pluie, rien de mieux que la chaleur d'un pub et d'une légendaire soupe Irish et d'une Guinness.  Le fait que 2 jours sur 3 sont froides et pluvieuses explique en partie la très étroite relation entre Irish et Guinness.

Cette journée trempe s'est finie dans le B&B chez Mary la malcommode aux araignées.  C'était bien, mais j'avais peur de la madame et on a vu les plus grosses araignées de la république dans notre salle de bain.  Le lendemain, cependant, à notre plus immense bonheur, on est allé visiter les Iles d'Arran.  Ces iles froides et rocheuses sont reconnues pour leurs immenses falaises. Ne sachant pas trop à quoi nous attendre, on a loué des vélos et on est parti un peu n'importe où.
Ça a pas prit de temps qu'on est sorti de la route pour se promener dans les champs de roches.

Ici, y'a juste ça qui pousse, d'la roche.


Le vrai trip, par exemple, a vraiment été le versant sud-ouest, où des falaises hautes de plus de 100 mètres par endroits nous ont fait vivre des émotions fortes.

Ok, on a l'air un peu totons, de même, couchés sur le bord, mais m'a vous dire, on the spot, c'était pas pareil en cibole.
Mon père, cet aventurier.





Kylemore Abbey ou l’art du romantisme…

                                                                                                                                    24 septembre 2010

Lors de notre roadtrip sur la côte ouest irlandaise, nous avons fait l’incontournable visite de KylemoreAbbey. J’ai peine a décrire l’émotion et l’intensité dont est chargé se site enchanteur aux allures tout à la fois austère et romantique.



Tsé

Actuellement, Kylemore est un monastère bénédictin qui fut fondé pour des nones belges qui ont fuis leur pays lors de la deuxième guerre mondiale. L’Abbey a également été un collège international pour jeunes filles jusqu’en juin 2010.


Situé dans la région du Connemara sur la côte ouest de l’Irlande, ce château futconstruit à partir de 1867selon l’initiative de Mitchell Henry, un riche politicien de Manchester. Dès le début, l’endroit est merveilleusement conçu : système de chauffage, électricité, jardins de style victorien comprenant 21 serres, etc.



Jardin Victorien avec des milliers d'espèces végétales exotiques.




Le tragique et la romance du désespoir rattraperont toutefois la vie idyllique que vivaient les Henry.

4 ans après la construction, la femme d’Henry décède tragiquement à la suite d’un virus attrapé lors d’un voyage en Egypte. Il fera alors construire une église de style gothique pour sa très chère et regrettée épouse…


Cette église est superbe, elle est toute petite, on dirait une mini cathédral. À l'intérieur est elle très lumineuse et agrémenté de charmantes et sophistiquées gravures très douce et fémine... à l'image de la regretée Margaret

On lève notre Guinness pour Arthur Guinness

23 septembre 2010


Journée bien spéciale aujourd’hui en Irlande… et partout dans le monde: c’est le Arthur’s Day. Ce même fameux et très renommé Arthur qui a fondé les brasseries Guinness. Aujourd’hui donc, il y aura, pour la deuxième année consécutive, rien de moins qu’un toast mondial à 17h59 (pas trop sur pourquoi cette heure en particulier…).

Cette journée sera aussi remplie d’activités célébrant cette personnalité bien connue de même que la savoureuse bière reconnue pour son goût des plus velouté, sa couleur noire et sa mousse crémeuse jusqu’à la dernière gorgée (pour vrai, ce n’est pas juste une passe de pub).



La Guinness est un emblème, une institution, une fierté pour les Irlandais et ce, malgré le fait que la brasserie n’appartient plus à des intérêts irlandais.



Bref, plus qu’un symbole, la Guinness se savoure depuis maintenant 251 ans et est présente partout dans le décor Irish, surtout les pubs!

Cracrassonne

14 Septembre 2010

Yeah! Carcassonne, enfin, la cité des cité, le château des châteaux! L'expérience médiévale la plus totale qui soit! Et parallèlement l'expérience la plus touristique de l'année. Et de loin. Là faut pas se tromper, on a fini par avoir ben du fun! Mais c'était malheureusement pas grâce aux installations qui me rappelaient justement ça; des installations mises là pour le plaisir des touristes. Après s'être gâvé d'authenticité toulousaine, c'était dur de tomber dans ce qui était, à mes yeux, un Disney Land à la sauce française.

Le fun, on l'a eu, par exemple, en prenant le petit train. Même si on avait l'impression de se faire juger par les autres touristes à pied.

Agathe sourie mais elle a spotté les deux allemands qui nous pointent en riant.


Bernhardt est un naturel.
C'est impressionnant en tabarnouche, vu de l'extérieur, la cité fortifiée de Carcassonne.
Pas mal plus que je le pensais, et pas mal plus que sur la photo.

Feck c'est ça. C'était vraiment beau quand même. Mais de l'extérieur. Je recommanderais à n'importe qui d'y aller un jour d'hiver.

Mais c'était vraiment trop plein d'enfants qui jouaient au chevalier.

Sire Godeffroy et Seigneur Clovis se livrent un ultime combat parmi les touristes impassibles et sous le regard désintéressé de Papa.



Pour se divertir un peu, on a décidé de jouer à Où Est Charlie version touriste.

Pouvez-vous trouver Agathe et Véro?

Bernhardt? T'es où Bernhardt?

Job interview

11 Septembre 2001

Ok, j'aime pas trop ma job. J'ai appliqué sur un de ces trucs FABULEUX pour lequel j'ai pas trop de chance mais qui serait vraiment plus cool que cool. Ça implique me promener partout à travers le pays, et faire des présentations dans les écoles Irish.

Sauf que j'ai laissé mon cell fermé toute la semaine. So là je vérifie mes messages ce soir (samedi) et !!! convocation pour une entrevue datant de mercredi! Pas fier le gars....

Mais c'est pas tout. On est samedi soir, feck un peu chaud, j'appelle pour laisse un message, qui va comme suit:

"Hi! This is Eric Lord, calling in regards to that position. blablabla ... so in any case I wanted to let you know that I'll be calling you Monday morning to try to set up that interview.  Or you can alternatively call me at 36.. ermm no 35.. no ermm...  (long silence)  Fuck. Véro, c'est quoi mon numéro? (très long silence) Erm yeah 382-6152 (très, très, très long silence) ."

 J'ai dis "Fuck" dans un message pour une entrevue de job. Bravo Pépito!

Des nageurs?!

11 Septembre 2010

Bon, premièrement, joyeux 11 septembre 2001 à tout le monde.

Aujourd'hui, on est allé se promener en ville.  On a vu quelque chose de vraiment très drôle.

Ça a l'air ben romantique, comme ça, mais dans le fond, c't'écoeurant.

!

Une course de nage dans la Liffey!

Ça parait pas sur les photos, mais la Liffey, en réalité, c'est brun pis c'est plein de carrosses d'épicerie pis de vieux béciques.

C'était définitivement la chose la plus drôle qu'on ait vue depuis qu'on est à Dublin.

Anyways, à part ça, la journée était magnifique. Face bizarre à part, regardez les nuages sur cette photo. On y croit presque pas.

C'est rare qu'on voit un ciel bleu de même ici!

Quelques pancartes

J'aimerais avoir quelque chose de plus intéressant à dire, je vous le jure. Mais en attendant, voici quelques pancartes. Les pancartes ici me font souvent rire.


Game d'Hockey dans 500m


Petit guide du parfait fumeur de pipe Irlandais:
1: Interdit de faire flotter la pipe sur l'eau
2: La pipe doit être submergée sous l'eau
3: Le fumeur doit être à côté de l'eau

Hahahaha je sais pas pourquoi c'est drôle mais c'est drôle

Parce qu'ils ont pas de neige,  les Irish glissent en bas des marches, pour jouer l'hiver.
Lui c'est pas une pancarte, mais y'en mériterait une tellement il est Irish.
Sauf qu'il submerge pas sa pipe.

Cette Irlande authentique et vibrante

5 septembre 2010

L'Irlande, c'est un pays émouvant. C'est un pays à l'allure dramatique, profonde et intense.


Slane Hill, co.Meath

Hier, nous avons loué une voiture pour la journée dans le but de visiter le comté de Meath, tout juste à l'extérieur de Dublin. C'est donc en compagnie de nos amis Français que nous avons découvert les uns après les autres des endroits fabuleux.

Après avoir fait un stop au centre touristique, c'est-à-dire le pub du village, nous nous sommes dirigés vers Slane Hill, où se trouve les ruines d'un ancien Monastère où St-Patrick aurait allumé, vers l'an 415, un feu à l'occasion de Pâque, bouleversant par le fait même les traditions païennes de ce temps.


Photo du cimetière prise par Alexandra

Par cette journée pluvieuse, ce site où nous étions les seuls âmes vivantes hormis un troupeau de vache était d'une beauté incroyable et authentique. Les vielles ruines, les tombes, la vue du haut de la collines, vraiment tout y était pour une expérience Irish inestimable.

J'capote, moi voir des endroits comme ça, ça me donne des frissons que je peux difficilement décrire

Ce qui avait de particulier dans cet endroit désert, c'était justement l'absence d'organisation touristique. L'état sauvage et naturel de l'endroit était saisissant. Nous en avons profité pour grimper un peu et admirer la vue d'en haut.





À la suite de la visite de Slane Hill, nous nous sommes dirigés vers la vallée de Boyne, notamment célèbre pour ses tombeaux datant de 3 000 avant J-C!!! En effet, ces tombeaux qui donnent étonnamment l'allure d'un village Hobbit tout droit sortit du Seigneur des anneaux, sont la preuve incontestable de l'ingénierie dont faisait preuve les bâtisseurs de cette époque lointaine.


Vraiment, il ne manque que des Hobbits et des Leprechauns

Cette ingénierie a fait en sorte que lors de chacun des solstices, l'alignement de la terre et du soleil permet un ensoleillement direct et précis du corridor menant à la tombe.



Pour terminer, j'ajoute ces dernières photos... pour le plaisir des yeux, tout simplement.


Rivière du Boyne en contre-jour... le soleil s'est finalement pointé le nez







Terre de nos Aïeux

3 Septembre 2010


Si on a pas écrit beaucoup ces temps-ci, c'est pas parce qu'il rien passé, mais au contraire, parce que ça bouge en tabarnouche. Comme on l'a mentionné la semaine passé, on a reçu de la visite, puis on est allé en Europe (c'est à dire en France), plus précisément dans le very french life d'Agathe.

Petit tour de France

En fait, on a pas vraiment vu la France, mais plutôt le Sud, avec ses champs dorés et ses tours de briques. Je ne perdrai pas de temps à vanter la beauté du pays du pain - ce serait désespéré comme tentative et puis vous le savez déjà. Je vais donc me concentrer sur les détails.

Ok, on se débarasse des généralités: les français portent des baguettes sous leurs bras et boivent du vin toute la journée. Ils déjeunent des croissants, mettent du fromage partout et parlent toujours de bouffe. Le service est pourri dans les restos et foufoune c'est la bizoune des filles.

Maintenant, les choses sérieuses.

Un voyage éreintant de 13 heures (qui, mentionons-le, a commencé à 3h50am) nous a mené au microscule village de Noé où nous avons été accueillis dans un fantastique manoir intemporel. Pas fantastique dans le sens "Ah, Épouse, ce dîner est fantastique" mais plutôt dans le sens "Ah, Épouse, voici une créature mi-lutin mi-chat". C'est vrai, à tout bout de champ j'avais l'impression qu'un passage secret allait s'ouvrir sur un (autre) jardin mystérieux.

Il y avait pleins d'étages, plein de pièces, plein d'antiquités et plein de trésors. J'aurais pu passer des jours à fouiller.

Nous avons été accueillis par ce manoir, certes, mais aussi par un party pour la fête à Agathe qui a dégénéré de la plus belle manière qui soit: un excès de vin et du fois gras direct dans bouche même pas de pain. Il y avait là une gang de français qui, par leur bronzage parfait, tâchaient involontairement de nous rappeler à quel point y fait pas soleil en Irlande. C'était presque gênant parce que j'avais l'impression que ma peau blanche aveuglait mes interlocuteurs.

  • J'en ai rencontré un qui joue au hockey et qui connait l'hymne national canadien. C'est déjà plus Canadian que moi.
  • J'en ai rencontré une qui collectionnait les canards en plastique pour le bain.
  • J'en ai rencontré un qui a une plus grande gueule que Do Dumas.
  • J'en ai rencontré un qui a des oreilles d'éléphant mais qui entend rien sauf sa femme.
  • J'en ai rencontré une qui voulait juste qu'on parle de comment dire des mots cochons en québécois.
  • J'en ai rencontré à peu près 25 qui ont: un cousin, une nièce, une amie ou un beau-frère au Québec.

Évidemment, on a visité un peu le coin. L'ambiance est tellement différente, tellement calme et... française? avec les papis qui vont faire la file jusqu'à l'extérieur du seul commercant ouvert le dimanche: la boulangerie. On a aussi fait un brocante où, comme avec nos ventes de garages, on trouve plein de cochonneries qui valent rien mais qui, dans ce contexte, nous attirent étrangement.

Quiconque a visité le Sud reconnaîtra le typique clocher octogonal de brique.


Oui oui, c'est des vraies maisons.

Le vrai highlight, pour moi, a cependant été Toulouse, la ville rose. En fait, elle est pas mal plus pêche que rose. Alors là, ça c'est de l'ambiance urbaine. Ils ont compris quelque chose ici. Bon, c'était un peu chiant sur le coup, mais je fût agréablement surpris de constater que la plupart des boutiques ouvraient très tard le lundi (genre 14h30). Pourquoi pas, dans le fond? Ça aide avec les lundis... Sinon, les fameuses "tites terrasses" étaient au rendez-vous à tous les coins de rues. Ça fait du bien quand on est habitué aux cavernes que les Irish appellent des pubs.

Et pis calvette que les filles sont belles dans le sud. On les croyerait toutes sorties des magazines de filles dont elles sont si friandes.

On s'est arrêté faire une petit prière.


Y'a pas personne qui pose, ici.


En conclusion, on a bien été accueilli et c'était le fun de finalement voir la ville dont j'ai tellement entendu parler. Va falloir y retourner c'est clair, pour plus longtemps cette fois-là!! À suivre: notre visite à Carcassonne

Au fait, qu'essé qui se passe, ici?