Tous pareils

Dans le fond, quand on y pense, Dublin, ça ressemble vraiment beaucoup à chez nous. Je sais pas ce qu'on fait ici.

L'intersection O'Connell / Henry St., en tous points semblable
à la rue Montcalm, notre nouveau "Boulevard de Prestige"

 Cette cathédrale anonyme dont j'oublie le nom (y'en a à tous les
coins de rues) n'est pas sans rappeler l'église St-James

Ruisseau de la brasserie (sauf que la brasserie, ici, c'est Guiness,
et le ruisseau, la rivière Liffey)

BDT


Les Irish aussi ont leurs Brigil-Villes

Bon, le but ici est vraiment, dans le fond, d'essayer d'exprimer à quel point cette ville-ci est fabuleuse. Oui, y'a beaucoup de gens trash (d'ailleurs, notre lexique des types de trashs s'en vient vraiment impressionnant), et oui on sent la violence et la rapidité avec laquelle la récession a frappé. Mais il y a malgré tout ça la fierté Irish, la vivacité de ce peuple, aussi. On sent l'histoire, à chaque jour on vit 1916 (année où l'indépendance irlandaise a été gagnée par les armes).  Partout la chaleur des pubs nous enveloppe (et leur odeur, parfois, aussi). Anyways c'est ben le fun.

À la mode de chez nous

Bon, ça fait assez longtemps qu'on en parle, on y va pour une dernière fois puis après le sujet est clos.

Il existe, à Dublin, deux tendances mode qui sautent aux yeux. La première est l'utilisation de béquilles, la seconde, le fameux overall de jogging.

Les béquilles

Personne ne sait pourquoi tant de gens se promènent en béquilles à Dublin. Serait-ce l'intensité des sports nationaux? Devons-nous plutôt nous tourner vers leur tempérament bagarreur? Où est-ce plutôt dû au manque d'équilibre qui survient à la sortie des pubs (ce qui peut être à n'importe quelle heure de la journée)?



Sur la rue O'Connell, on peut en voir un aux 7 minutes, environ.

Il passe rarement une journée au centre-ville sans qu'on croise au moins une personne en béquilles. Ça a l'air peu, comme ça, un par jour, mais c'est assez pour faire un billet sur notre bloye.

Celui-ci est sûrement un sportif.



Aussi utilisable en mode "mono", la béquille aux
besoins de tous.

L'overall rose

C'est écoeurant, sérieux.  Come on.  Je veux pas être celui qui juge les autres d'après la façon dont ils s'habillent... mais à y'a tout de ben une limite.

Par boutte, vraiment, c'est carrément décourageant. Heureusement que
ça se limite aux quartiers les plus trash de Dublin. Dont chez nous.

Ouain, c'est ça, cache-toi la face.


Ma mère me laisserait jamais sortir de même...




... mais ma mère est pas ici!!
Comme y disent: À Rome, faites comme les romains...

T-shirts et grossièretés gratuites

22 juillet 2010


J'affiche mes couleurs!

Et ben, je n’ai qu’une seule chose à dire et vous m’en pardonnerez la grossièreté : S’tie D’câlice! Jamais je n’aurai pensé faire cela un jour, mais aujourd’hui, j'me suis baladée au travail de 8 à 5 avec un t-shirt affichant fièrement ce juron québécois et ce, de façon tout à fait anonyme, dans la plus complète indifférence des gens m'entourant!


Ce constat illustre au moins deux choses :

1. Peu étonnant, je m'y attendais, mais y a pas grand Québécois dans l’shack Microsoft! Le contraire m’aurait étonné, mais ce t-shirt est un peu comme une sorte d’attrape Québécois… du moins une tentative (râté pour le moment) qui sera répétée dans le futur.

2. Aussi, c’est comme une espèce d’hommage à cette culture linguistique québécoise colorée que j’aime tant. C’est peut-être une manière d’affirmer mon moi québécois en sol étranger!

Comme vous l’aurez constaté dans le post précédent, Pep et moi avons eu ce flash de faire imprimer sur des t-shirts de grossières expressions. Pour nous c’est inédit, pour ceux qui nous entourent, banal. J’ai hâte au moment où pour la première fois, quelqu’un me demandera ce que signifie S’tie d’Câlice. Je me ferai un plaisir de décliner toute la versatilité de cette expression qui peut signifier tout à la fois, colère, surprise, déception et joie!

J'ai comme cette obsession qui me quitte jamais...

20 juillet 2008

J'ai comme cette obsession qui me quitte jamais, c'est envahissant, par moment, même, angoissant. Je réalise que depuis au moins 10 ans (probablement 20), il n'est pas passé autant de jours sans une patate-sauce-fromage.

Sinon, et bien nous essayons tant bien que mal de nous fondre à la faune dublinoise. Le point de départ est, bien évidemment, la mode. Un des costumes préféré des irlandaises est l'overall de jogging rose bonbon. C'est de toute beauté. C'est beaucoup en contraste avec l'aspect international de Dublin, aussi. Disons que la diva espagnole à côté d'un track suit en bas des fesses, ça fait des contrastes intéressants.

Notez sur la photo comment je réussis à intégrer tenue sportive à la irish à la world culture en apportant un peu de chez nous ici:


Comme en témoignent mes jeunes seins d'adolescente, l'absence
de poutine ne m'empêche pas de me graisser la face.

Oh My God! They Kilkenny!

18 juillet 2010


Bon ben grosse nouvelle: ça y'est, je pense qu'on va finalement s'acheter une propriété ici en Irlande. Plus précisément dans la ville de Kilkenny (où, oui,ils brassent la bière Kilkenny, mais surtout la délicieuse Smithwick's). On en a visité une ce weekend, et je pense que c'est celle-là qu'on va s'acheter. Je vous fait une petite tournée virtuelle de l'endroit.

Les photos donnent une bonne idée de la place. Vous serez tous invités à la pendaison de cremaillère, promis.

Alors, sans plus tarder, voici une belle vue du devant:

Les proprios avaient de la visite, alors y'avait beaucoup de monde sur place.

Voici une partie de la cour intérieure. Constatez qu'on match bien avec l'endroit.

Un petit coup de pinceau et cette pièce-là peut être pas pire.

Voyez le potentiel: on enlève les vieilles peintures de rois quétaines
et on remplace le tout par quelque chose de plus moderne.

En grosses négociations avec Vincent, le propriétaire actuel.
Sa fiancée Alex et lui cherchent quelque chose d'un peu plus grand.
Le driveway bénéficierait d'un peu de travail sur le terrassement, par exemple...

Enfin.. Beau weekend, tout de même. Ça a fait VRAIMENT du bien de sortir de Dublin!!!



On en a profité pour explorer le quartier. C'est vraiment une ville formidable. Y'a une cathédrale ou une église à couper le souffle à tous les trente mètres. On parle de bâtiments qui ont été construits il y a 800 ans. C'est hallucinant de voir ces géants de pierre tenir encore aussi droits et solides. En jetant un seul coup d'oeil sur ces murs, on sent toute l'histoire et, en quelque part, la tragédie derrière ces monuments. Je vous cache pas qu'on était impressionné, et à plusieurs reprises sans mots devant ces reliques-là. C'est comme si l'histoire qu'on lit et qu'on entend prend tout son sens quand on touche la pierre qui l'a vécu. Anyways, c'est beau. En plus, la cathédrale la plus grosse s'appelle Sainte-Canice. Hahahaha sainte-canice. Canice.

Ça inspire l'amour

Dieu encourage l'utilisation d'ampoules fluo-compactes.

Finalement, y'avait aussi plein de petite boutiques et de ruelles commerçantes fort intéressantes. On s'est franchement amusé.

Bâton de golf à la main, Pépito s'apprête à faire un carnage dans une brocanterie
particulièrement chaotique. Notez le bol de toilette à droite de ma face.

Encan de chevaux à Smithfield

Mercredi 14 juillet 2010

Dans un post précédent, je me rappelle avoir rapidement glissé un mot au sujet de la foire de chevaux qui se tient à la place Smithfield. Je reviens sur le sujet de un, parce que nous sommes allés y faire un tour récemment et de deux, parce que vraiment, y a rien qui ressemble à ça!

Cet évènement typiquement Irish se déroule tous les premiers dimanches du mois en plein cœur de la ville.Il y a de cela quelques années, Smithfield a connu une cure de jouvence en passant d’un site ouvrier en déclin à une place publique branchée et moderne. Le traditionnel encan de chevaux a toutefois conservé son droit de s’y déroulé.

Grosso modo, ce sont une centaine de chevaux de tous les types qui s’y retrouvent : des poneys, des biquettes, des chevaux de course et en fait… surtout des biquettes! Je suis loin d’être une experte en la matière, mais plusieurs des bêtes semblaient en plutôt mauvais état.

Ça pourrait difficilement être différent, mais ça pu pis y a de la merde partout! Il ne semble pas vraiment y avoir d’organisation particulière puisque les chevaux sont simplement « parké » là, un à côté de l’autre, dans l’attente d’un acheteur potentiel.


Ben oui, direct là: entre le petit café pis le club vidéo!

Au-delà de la présence impressionnante de tous ces chevaux, ce qui m’a le plus frappé est certainement le très jeune âge des vendeurs. Ils ont en moyenne 17 ans et correspondent tout à fait à l’Irish typique au look un peu croche et badboy. Ce sont donc eux qui gèrent toute la patente, possiblement pour le compte d’une écurie pour laquelle ils travaillent.

Certaines associations de défenses des animaux dénoncent ce marché en raison des conditions peu saines que l’on y retrouve. Cependant, il est aussi intéressant de savoir qu’avant d’être une place publique tout à fait hype, revitalisée et branchée, Smithfield était historiquement dédié à de telles activités.

En terminant, fait cocasse… Lors de la revitalisation de Smithfield, toutes les pierres originales composant le parquet de cet immense site ont été lavées à la main, une à une ! Cette merveilleuse motivation s’est toutefois avérée inutile puisque la merde des chevaux a rapidement souillée tout ce travail de minutie! Oups!



La pâte à dents

Depuis qu'on a effectué le switch vers la pâte à dents Irish, notre vie est un vrai calvaire. Premièrement, à chaque fois qu'on se lave la yeule, on a l'impression de passer à travers les 7 couches de l'Enfers à cause de cette dentifrice infecte. Ensuite, vient le résultat court-terme qui est généralement un constat de "sainte-histoire, ma  bouche goûte encore le fond de cuvette". Puis, pour couronner le tout, reste la fin de journée qui se résulte généralement en arrière-goût de fond d'égout de gastro écoeurant.

Bref., on a pas eu trop de chance à date. Nos pâtes à dents sont toujours à saveur de sel ou de rien. c'est plutôt moche.

Ah oui, aussi, on est chauds raides. Yé!

Ha! Les chauffeurs de taxi!

Mercredi 07 juillet 2010


Bon, je suis sincèrement désolée pour ce petit relâchement dans l’écriture de notre blog. La semaine dernière s’est déroulée de manière absolument folle, je vous assure ! Pour la toute première fois de ma vie, j’ai travaillé environ 70 heures et ce, en raison de la fin de l’année financière. Par exemple, mercredi dernier, j’ai travaillé de 8h15 à minuit !! La compagnie nous a tous payé un taxi pour rentrer à la maison et vraiment, mon chauffeur de taxi (fidèle à l’habitude) s’est avéré être tout un personnage ! Voici donc le résumé de ce tour de ville guidé.

Un vrai de vrai Irish qui venait tout juste de commencer son quart de travail. Résultat : il était en feu, j’étais complètement crevée… Malgré ma fatigue, il a réussi à captiver mon attention dès le départ. Premièrement, à Dublin, il est utile de savoir que pour indiquer un endroit à quelqu’un (un chauffeur de taxi par exemple), il faut se référer au nom du Pub le plus près de ce lieu plutôt qu'au nom de la rue. Ce système d’orientation peu commun est tout à fait adapté à la situation irlandaise où d’une part les noms de rue sont souvent très difficile à repérer, et d’autre part, où les pubs sont si nombreux que l’on ne risque pas de perdre son chemin!


Temple Bar: un pub, mais surtout l'un des quartiers les plus connus de Dublin pour faire la fiesta!

Ce même chauffeur m’a également bombardé d’informations au sujet de tous les pubs que nous croisions : historique, généalogie, travaux de construction, anecdotes, achats/ventes, tout le kit quoi!

Très intéressée que je suis par tout ce qui concerne l’urbanité d’une ville, ma curiosité a été des plus comblée par ce fameux tour de taxi. Chemin faisant, le chauffeur m’expliquait plusieurs détails sur l’architecture des bâtiments, sur les luttes de certains groupes de citoyens pour éviter la destruction d’immeubles patrimoniaux. Il faut avouer qu’en matière d'aménagement du territoire, combiner modernité à tradition est loin d’être tâche simple! À ce sujet, le chauffeur était particulièrement outré par la construction d’un gros immeuble public sur un célèbre site archéologique Vikings! Pour commémorer cet ancien emplacement, les autorités publiques
ont installé un genre de bâteau de Vikings en fer forgé...

C'est bien peu pour rendre honneur à un site d'une telle ampleur!

Enfin, il m’a gentiment déposé devant chez moi où une fois au lit, j’ai rapidement sombré dans le monde des rêves… À+

Grosse semaine!

Bon, ça fait juste 2 mois qu'on est parti, mais j'ai l'impression que ça en fait 12 qu'on a pas été aussi occupés! Alors oui, après deux semaines de mon rôle d'homme au foyer, je me suis tanné de passer le balais et faire à manger et j'ai commencé à travailler. Au même endroit que Véro en plus! C'est pas exactement pour la même job, mais ça se ressemble beaucoup. La seule différence notable est que, contrairement à elle, j'ai un training de deux semaines. Dans son cas, puisque c'était le rush de fin d'année, ils l'ont plutôt juste garochée là dans l'espoir qu'elle devine ce qu'elle devait faire. Et pis elle a fini par le faire!

La recherche d'emploi a été un vrai calvaire, mais vraiment pas celui qu'on aurait pensé. Véro a trouvé après une semaine de recherche, et, si moi ça a été plus long (2 semaines d'envoi de CVs), ça s'est fini par 4 offres d'emploi intéressantes. Pour ceux qui se le demandent, oui Google m'a accepté, mais ça leur a pris trop de temps avant de se brancher et j'avais déjà commencé ailleurs. Too bad. Notre gros atout ici est vraiment de parler français. Les 4 offres étaient pour des postes bilingues, et pour du travail de bureau.

Sinon, ben en tout honnêteté je sais plus trop quoi dire sur l'Irlande. À chaque jour, on vit encore un intéressant débalancement culturel. On est toujours aussi impressionné par l'architecture grandiose, la désinvolture des Irish et la profondeur des décolletés (câline qu'on est prudes au Québec). Mais malgré cet émerveillement constant, on s'habitue à la ville et à l'accent irlandais. La seule chose à laquelle on s'habitue pas est peut-être l'indiscipline des enfants. Surtout dans la tranche 10-14. Ça a aucun sens, des ptits maudits mal élevés de même! C'est toujours le roulement des yeux de tout le monde dans le wagon quand il y en a une gang qui entre dans le tramway. Faut dire que ce qui les aide pas, en général, c'est leur face irlandaise de ptit faiseux de trouble... Parce qu'ils sont -généralement- pas si pires que ça.

Voici donc, pour finir le tout, quelques intéressants exemples d'un concept qu'on a pas chez nous. Si une pub annonce que c'est le meilleur produit, le préféré des femmes ou le plus efficaces, ils doivent annoncer la méthodologie adoptée en bas de l'annonce. C'est plutôt drôle.

En-tout-cas.. moi je trouvais ça drôle.

Rapide

Une semaine sans mises à jour! Et celle-ci qui compte pas vraiment en plus! Pour la première fois depuis notre arrivée, on a eu une grosse semaine ! Yé!!! On était occupé! Pour de vrai!

En ayant commencé à travaillé, j'aurais pas mal moins de temps aussi. Je pense qu'on va tomber à un billet par semaine, ou un truc du genre. Mais pour tout de suite, je vous met simplement l'eau à la bouche en vous disant que j'ai commencé à travailler cette semaine moi aussi!