Wouah, j'ai une job!

Je ne croyais pas que les choses allaient aller aussi rapidement, j'en suis moi-même étonnée! Tout a commencé hier quand j'ai reçu un appel pour participer à une entrevue. Déjà cet appel était une bonne nouvelle en soi: j'existe, ici, à Dublin, quelqu'un m'appelle! Dans tout mon énervement, je me suis rendue ce matin aux bureaux de la multinationale arvato services dont l'un des principaux clients est Microsoft (et oui, c'est plutôt loin des enjeux de développement régional auxquels je tiens tant!)

Je me sentait nerveuse mais confiante. Après tout, même si je n'avais pas ce poste, l'entrevue représentait une excellente occasion de pratiquer in English. J'ai été accueillie par Natalia, une Russe qui réprésente bien le visage multiculturel de cette compagnie. L'entretien, des plus formels (heureusement, il n'y avait pas les 4 monsieurs cravates que j'appréhendais, fiouf!), s'est bien déroulé et l'accent russe de Natalia m'a tout de suite mise plus confortable avec mon propre accent de French Canadian!

J'ai reçu un appel environ trois heures après mon entrevue qui m'annonçait cette bonne nouvelle. La job en tant que telle (et ce n'est pas une surprise), n'est pas trop dans mes champs d'intérêts. Je serais une Licensing Representative au sein d'une petite équipe d'une dizaine de personnes. Essentiellement, je me chargerais d'effectuer de l'entrée de données pour une clientèle française (ce qui est plutôt rassurant... en tout cas j'espère). Je commence jeudi prochain, mais d'ici là, Pépito et moi profiterons d'un trois jours de congé pour aller explorer cette Irlande que nous n'avons pas encore vraiment appréciée pour ces paysages uniques et son grand air! Donc photos à venir!

Faits divers

Ici, c'est difficile de prendre les camionneurs au sérieux. Les camions ont l'air de jouets.

Celui-ci, par exemple, a une porte d'autobus. Je l'observe
avec l'espoir qu'une grosse mascotte mauve en sorte.


Pour ceux qui se plaignent que notre bloye est pas assez violent:

Donnez-moi une job, tabarouette!!
(violent, peut-être, mais vulgaire, jamais)

C'est un maudit beau pays, l'Europe.

C'est pas facile, la recherche d'emploi! Si tout va bien, demain, je vais célébrer l'envoie de mon 50e CV. Après 2 schèmes pyramidaux et 1 arnaque (pour 10€ on vous envoie la trousse pour commencer dès maintenant à la maison), y'a malheureusement eu aucune réponse. Disons que c'est une passe un peu moins glamour, mais on savait qu'il faudrait passer par là.

En attendant, on continue à nous émerveiller devant les petites différences qu'on trouve au quotidien et on continue de se les geler quand on programme mal la douche.

Les Irlandais haïssent l'environnement..

Aussi, ce qui demeure le plus marquant est incontestablement l'architecture. C'est frappant, même étourdissant par bout, de voir ça.

Y'a pas d'ouvrage, mais au moins c'est beau en simonac, Dublin.

Un des principaux traits qui définit Dublin est la fantastique rivière Liffey qui coule en son centre. Cette rivière sert de point de repère et toute la ville semble être centralisée autour d'elle. Les photos de la Liffey abondent, et bien évidemment, en bons touristes, nous en avons pris aussi.


La rivière Liffey ressemble un peu au ruisseau de la Brasserie.

Un autre mythe défait


Ça goûte pareil mais en plus pâteux.

Biodiversité en péril, mais pas au zoo de Dublin

Tant qu'à habiter à 20 minutes de marche d'un célèbre zoo, pourquoi ne pas aller y faire un tour! Ben c'est ça qui est arrivé aujourd'hui, pis nous avons été agréablement surpris de la beauté du zoo situé dans le Phoenix Park! C'est aussi avec un heureux hasard que nous avons constater en revenant de notre visite qu'aujourd'hui était la journée internationale de la biodiversité. Ceci fait grandement réfléchir d'autant plus que si dans ce zoo la biodiversité était à l'honneur, il en est tout autrement pour plusieurs espèces animales actuelles...

ça existe pour vrai!


Sur plusieurs des affiches annonçant l'animal devant se trouver devant nous, il y avait également une mention à l'effet que cette espèce était en voie de disparition, voir même était le seul membre survivant, comme le loup sauvage d'Irlande qui a été victime d'une chasse sans relâche.  

Biodiversité en tandem

Sur une note moins déprimante, je dois avouer ma préférence pour les primates. Vraiment, ces bêtes sont tellement empreinte d'agilité et de sensibilité! Il y avait ce ouran-outang qui nous regardait directement dans les yeux avec un regard d'une infinie tristesse. 


Sage primate



Chauffe-eau et eau frette

On dit que le voyage fait rajeunir. Eh ben c'est vrai. Je me sens pareil comme quand j'avais 17 ans et que j'ai quitté le confort douillet du foyer familial pour un gros bloc gris laitte sur Sacré-Coeur. Pareil pareil. En fait, je me sens même peut-être comme à 12-13 ans quand mes parents m'ont laissé seul pour la première fois à la maison pour une nuit.

Chaque tâche ménagère est un casse-tête. Chaque geste simple devient ambiguë.

À titre d'exemples:

Sytème électrique irlandais
+
gadgets canayens et logique Pepienne
=
J'irai même pas jusqu'à la raconter. Mais c'est Véro qui appelé la
réception de l'hôtel pour repartir le breaker.



Véro n'a visiblement rien compris à la
logique d'incompatibilité électrique.



Pépito n'a visiblement rien compris à la
logique d'incompatibilité électrique.

Ou encore...

Notre laveuse rousse en jogging pants
+
 mes habitudes nord-américaines
=
Tout a maintenant une odeur de savon à linge et on se fait regarder weird dans le tramway.

Bref, vous voyez la logique...

Le plus intéressant reste cependant la quotidienne saga de l'eau chaude. À cause des frais d'électricités à 2 tarifs (élevé la nuit et surélevé le jour), tout ce qui est électrique (ou presque) doit être parti la nuit. Alors faut figurer combien d'eau chaude on aura besoin, à quelle heure, etc. et se lever à 6h30, partir le chauffe-eau, blablabla blabalblabla

Le principal intéressé et son complice la minuterie de l'enfer.

Bref, après 2-3 douches frettes, on s'attendrait à ce que le concept soit bien intégré. Mais non. Encore ce matin j'ai souffert le martyr de la douche frette dans un appartement frette dans un pays frette ouss qui fait frette.

Voici donc notre chauffe-eau temporaire. Ça fera la job jusqu'à ce qu'on figure comment faire marcher la patente.

Les sous-vêtements qui trainent autour, c'est parce qu'on
cherche encore l'alternative irlandaise à la sécheuse.

Et je vous ai même pas parlé du système de chauffage, encore.

Finalement, en attendant, pour faire baisser la pression, on a trouvé un merveilleux petit bar à chicha.

Je fais cette face-là parce que j'ai vu un robot l'autre bord de la rue.


Next, number 32!

19 mai 2010


C'est munis du numéro 32 que Pépito et moi-même sommes officiellement devenu des immigrants en terre d'Irlandie! Heureusement que la fille de la session d'orientation nous avait bien prévenu de se rendre au bureau de la GARDA (police irlandaise) dès 7h du mat, parce qu'à 7h30, heure de notre arrivée, il y avait déjà une soixantaine de personnes provenant des quatre coins du monde qui nous précédaient!!

Et c'est à ce moment que l'attente interminable de trois heures à débuté: fait la file, prend un ti numéro, attend patiemment sur ta tite chaise de bois, regarde les numéros défilés à un rythme siiiii leeeeeennnnnt, rencontre un  fonfon qui a d'écrit sur le front ''je m'en calisse de toué", attends une autre heure pour finalement avoir notre fameux GNIB card qui officialise notre présence en sol irlandais. 


C'est pas jojo être immigrant...



c'est plate!

Où y'a de la gêne, y'a pas de plaisir!!

19 mai 2010

Au royaume du jogging pants, il n'y a guère d'indécence trop grossière. J'ai eu la chance aujourd'hui de témoigner de deux incidents de toutes apparences normaux ici en Irlandie.

Le premier m'a derechef fait penser à cette chère Agathe (qui en a déjà témoigné aussi), et j'ai nommé: l'irlandaise qui se lève la jupe pour pisser dans la rue. C'était de toute beauté. Fort malheureusement, la caméra était à la maison =( Quoique ça m'a peut-être sauver un violent coup de poing dans face. Les irlandaises peuvent être comme ça. Il y en a d'ailleurs une qui m'a joyeusement fait une binne sur l'épaule l'autre jour. Une histoire pour un autre jour, peut-être, mais en-tout-cas ça ma fait mal tout le long du trajet de tramway. J'ai pensé à toi, Maman.

Ensuite, pas plus tard que tantôt, Véro et moi nous dirigions tranquillement vers le Phoenix Park pour y déguster la pizza fraîche qui me hantait l'esprit depuis notre arrivée. En marchant dans un petit chemin tranquille, quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous fûmes tombés sur un couple qui baisait! Et avec beaucoup de grace, aussi! Ça m'a fait penser au baboon qui est toujours bien bandé au zoo de Papanack.

Bon, maintenant pour finir ça:

Nice Try, les anglais, mais je pense que vous
avez pas exactement bien saisi le concept. 

Pourquoi Pépito est-il malade?

19 mai 2010



Mais c'est le Gastro Pub!!!!

En deux temps, trois mouvements!




18 mai 2010

Qui aurait cru que le déménagement le plus facile de notre vie aurait été celui-ci?! Pas moi en tout cas. C’est incroyable la rapidité avec laquelle nous avons pris possession de notre nouvel appart, situé au 4 Temple House, West Temple street, Dublin 7 (Avis aux intéressés souhaitant nous envoyer leur bonjour).
Un coup de téléphone, une visite 15 minutes plus tard et les clés dans nos poches 24hrs après. Merci bonsoir!

Premier appart à droite...

Mmm, premier souper


Notre nouveau chez nous pour la prochaine année occupe une position plutôt enviable : à côté du Tramway, de l’un des plus grand zoo au monde (parc Phoenix), de la rivière Liffey et tenez vous bien… des brasseries Guinness! Ben oui, je suis pas mal convaincue qu’en m’étirant le cou par la fenêtre du salon je peux prendre une photo de cette immense manufacture de bière, mais puisque je ne veux pas m’écraser sur le trottoir je vais plutôt vous montrer une photo de la première Guinness à m’avoir étanchée la soif!

Tite Guinness, gros minou
Pour se sentir davantage à notre aise dans cet appart tout meublé (avec le minimum on s’entend…), nous avons disposé certains trucs évocateurs (avec des faces étranges).

Un grumo en Irlande!
Il y aurait beaucoup à dire, mais j’aimerais terminer en ajoutant que la vue cour arrière donne sur les « collins Barrack » qui servaient autrefois à loger les soldats irlandais. Actuellement, cette bâtisse (voisine du musée national) offre un look plutôt sinistre et glauque…

Houuu...

MÉTÉO!

Fa frette, fa chaud, fa frette, woup y mouille, fa frette, fa chaud, fa frette, woup y mouille, fa chaud, fa chaud, fa chaud, woup y mouille, fa frette, woup y mouille, fa frette, fa chaud, fa frette, fa chaud:

Après-midi irlandais typique.

Deux mots:

Allo!



Vole, petite bernache! Tu es libre maintenant.

Mythes et réalités... après trois jours.


Nous ne sommes ici que depuis trois jours, mais déjà, notre sens de l'observation se fait aller! Je souhaite donc vous partager quelques uns des phénomènes dublinois intéressants vu jusqu'à présent...

Oui, il semble qu'un Dublinois(se) sur 3 soit roux avec un petit regard triste et des grandes oreilles! Très symphatiques, ils ont également une mode vestimentaire bien à eux que nous étions loin de soupçonner! Si nous savions que ceux-ci avaient l'habitude d'avoir un look de style casual, nous étions loin de nous douter que le 'suit" national était le pantalon de jogging!!

Tout le monde en porte un: les jeunes ados évidemment, mais aussi grand-maman, petite soeur et jeunes professionnels. Donc l'une de nos prochaines mission est très certainement de se dénicher un suit de jogging et d'aller faire notre épicerie.

Actuellement, nous découvrons les joies du transport en commun. Les bus à deux étages sont ici la norme et c'est vraiment fantastique d'apprécier la vue d'en haut! Vous auriez du nous voir prendre le bus la première fois: comment une action si simple en soi peut-elle être bourrée de questionnement? Ou devons nous aller? Combien ça coûte? Comment payer? Ou arrêter? Bref, nous avons malgré tout atteint la destination souhaité et ce, sans avoir l'air trop touriste!




Un des innombrables bus à deux étages: la vue d'en haut est pas mal hot!


En plus des bus, nous devons nous habituer à la conduite inversée. Ben oui, ils ont choisi de conduire gauche ces chers Irlandais. Sur la route, c'est beau. Nous n'avons qu'à demeurer calme dans le bus et apprécier le décor, mais sur le trottoir, c'est une autre histoire: s'ils conduisent à gauche, devons nous marcher à gauche sur le trottoir? Malgré toute vraisemblance, ceci n'est pas encore clair... à suivre.

La flotte médiatique est pour le moment un peu décevante. Nous constatons que sensationnalisme et titres percutants comprenant idéalement les mots crimes, victims, blood and scandal font la manchette à coup sur! Nous attendons toujours de tomber sur une source d'info au moins un minimum objective.





Voici un bel échantillon...


À DUBLIN!

Véro et moi attondons à l'aéroport


NOUS VOICI À DUBLIN!

Enfin, dans une banlieue louche, crasseuse et peu fréquentable qu'on appelle Ballymun, mais bon, c'est tout comme!

La première péripétie de cette journée fut une visite à l'hôpital de Gatineau, où je me suis retrouvé 1h plogué par intraveineuse pour un doigt infecté qui m'a donné la gangraine.

Voici l'ongle incarné en question

Le voyage s'est très bien déroulé. Notre premier avion a été retardé d'environ 1h30 à cause du volcan, mais ç'aurait pu être beaucoup pire. Dans l'avion, nous avions (hahaha) droit à tout un choix de produits de divertissement. J'ai passé environ 35 minutes à choisir entre un film, émission de télé ou album musical pour finalement choisir un film sur lequel je me suis endormi après 5 minutes.

Le passage près du Volcan Eyjfaqjjctkleykl fut
incontestablement la partie la plus excitante du vol

En passant, les repas de British Airways sont suprenants et délicieux, et le vin, un étonnant bordeaux sec tirant vers la piquette, est gratuit.



À London, on a manqué l'avion. En 2 heures, sans brettage autre que pour un petit stop-caca, on a pas réussi à se rendre à temps pour la connection vers Dublin. À ce que j'ai vu, London ressemble beaucoup à Toronto mais avec plus de bleu sur les avions. Voyez la preuve sur cette magnifique diapositive.



Autrement, l'attente pour le vol suivant était long, mais j'ai joué à Dr. Mario avec mes antibiotiques pour doigts gangraineux.




Finalement, le premier Irish avec lequel on a parlé était très sympatique et a beaucoup rit quand on lui a dit qu'on voulait se trouver un emploi. Encourageant.

En conclusion, on est encore fatigués, complètement perdus, la chambre pue le circuit électronique brulé (à cause de notre convertisseur électrique finalement pas si compatible que ça) mais on est heureux!

Dernière sortie dans le vieux!

Ah! La trépidante vie du vieux-Hull va nous manquer.

Samedi soir, pour notre dernier party, la fraicheur était au rendez-vous. Constatez l'abondance de lunettes rouges par vous-même:





Malgré l'intensité de la soirée, Bernhardt a seulement rencontré deux sosies:




Bon, j'aurais aimé que ce billet contienne plus de contenu, mais les autres photos ne sont malheureusement pas adéquates pour un blog que ma mère lit.

Merci à tout ceux présents!! Ce fût (dans le sens de "draft") une belle soirée.

Pep