Ce fut un séjour bref, mais des plus apprécié dans cette “autre” Irlande. Cette Irlande qui ne fait pas partie de la République et qui vivement, symbolise les marques du passé et parfois du présent.

En effet, il est important de savoir que cette portion de l’Irlande, rattachée au Royaume-Uni, n’a pas été incluse dans la constitution de la République. Pourquoi me demanderez-vous? Et ben, contrairement au reste du territoire de l’Ile verte, une importante proportion d’anglais protestants compose la population et ceux-ci n’avaient évidemment pas intérêt à ce que leur région joigne un pays à majorité irlandaise catholique, ils ont gagné.

Les tensions entre protestants et catholiques ont ainsi été particulièrement importantes en Irlande du Nord avec comme résultats plusieurs évènements ayant tristement marqué l’histoire (Bloody Sunday, Bloody Friday, The Troubles).

Belfast est une ville de vifs contrastes, héritage d’un passé industriel et siège de la capitale d’Irlande du Nord. Ainsi, d’anciens terrains industriels désertés avoisinent des bâtiments d’une grande beauté architecturale. L’effet est souvent saisissant.

Mais au-delà de tous ces traits qui composent le paysage, je crois que ce qui m’a le plus impressionné de cette ville sont sans contredits les innombrables murales politiques, historiques et hautement engagés qui parsèment la ville. Ces véritables chefs-d’œuvre sont tout à la fois les témoins du passé et les supports artistiques d’une volonté d’harmonie et  de paix entre deux communautés traditionnellement divisées.

Je termine cette brève description sur un ton plus léger… Il est intéressant de savoir que depuis 2000, il y a à Belfast une équipe de Hockey (Belfast Giants). Ben oui, dans un effort voulant rallier les communautés autour d’un sport, les autorités ont créé une équipe de hockey puisque ce sport n’a à toute fin pratique pas de précédent pouvant diviser davantage…