Ça fait que je marchais comme ça, ce soir, en revenant d'une soirée chez un groupe d'amis, dans le centre du Dublin. Je faisait la petite marche de 15 minutes entre les deux lignes de LUAS (le tramway).  Il s'avère que cette marche se termine (ou commence?) par la traverse du quartier Temple Bar, le quartier "culturel", c'est à dire où le monde boit le plus.

À coup sûr, le soir, dans Temple Bar, tu vas voir une gang de girlies habillées toutes avec le même t-shirt rose qui déclare qu'elles se saoulent pour leur amie future mariée.  Temple Bar, c'est où les touristes sortent et où la bière est la plus chère. C'est aussi le quartier le plus vivant que j'ai jamais vu. Les petites rues pavées aux briques épaisses (un calvaire pour les talons aiguille - n'en parlons pas) et les édifices colorés ajoutent au charme fou.

Mais où je voulais en venir, c'est juste après Temple Bar. Juste après, on traverse la Liffey, ce fleuve qui divise parfaitement Dublin en deux parties: le Nord et le Sud. Cette rivière est ensorcelante. En franchissant un des 16 ponts (dont quelques uns piétonniers) qui la traversent, je me suis arrêté pour contempler cette ville dont je suis tombé complètement amoureux.

J'entendais la musique de Temple Bar (toujours de la musique live), les rires de ceux dont la soirée avance, les klaxons des taxis qui font semblant d'être découragés des piétons qui traversent toujours quand c'est pas le temps. Je voyais aussi les reflets multicolores de la ville sur la Liffey qui, elle, faisait tranquillement son chemin, totalement habituée à ce flot ininterrompu de voyageurs, de romantiques et d'ivrognes.